Thèse soutenue

Sur l'utilisation de la tomodensitométrie aux rayons X pour étudier l'influence de l'intégrité de la surface sur les propriétés de fatigue du Ti64 fabriqué de manière additive

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Auteur / Autrice : Florian Steinhilber
Direction : Jean-Yves Buffière
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Matériaux
Date : Soutenance le 01/02/2024
Etablissement(s) : Lyon, INSA
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Matériaux de Lyon (Villeurbanne ; 1992?-....)
Partenaire(s) de recherche : Membre de : Université de Lyon (2015-....)
Laboratoire : MATEIS - Matériaux : Ingénierie et Science - UMR 5510 (Rhône) - Matériaux- ingénierie et science [Villeurbanne] / MATEIS
Jury : Président / Présidente : Stefano Beretta
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Yves Buffière, Stefano Beretta, Sabine Rolland du Roscoat, Fabien Szmytka, Rémy Dendievel, Guilhem Martin
Rapporteurs / Rapporteuses : Sabine Rolland du Roscoat, Fabien Szmytka

Résumé

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Les défauts de fabrication sont connus pour avoir un impact significatif sur les propriétés de fatigue des composants élaborés par Fabrication Additive (FA). En particulier, l’importante rugosité de surface, typique des procédés de FA, génère des concentrations de contrainte locales qui favorisent l’amorçage de fissures, réduisant ainsi la résistance à la fatigue. Traditionnellement, la rugosité de surface et les défauts associés sont caractérisés à l’aide d’outils tels que les interféromètres à lumière blanche. Toutefois, ces instruments offrent une analyse qui n’est que partiellement tridimensionnelle car limitée à une unique perspective. Ces limitations ne permettent pas une caractérisation approfondie des surfaces de composants élaborés par FA, qui peuvent avoir des géométries 3D complexes et des défauts de surface cachés derrière un importante rugosité. Ce manuscrit décrit une méthodologie permettant d’effectuer une analyse de surface en 3D à partir d’une caractérisation par tomographie aux rayons X. La méthode est illustrée sur divers échantillons, allant de simples cylindres à des structures architecturées plus complexes. Elle s’avère efficace pour détecter les défauts de surface critiques, tels que les entailles cachées par des particules de poudre partiellement fondues. La méthodologie est ensuite appliquée pour étudier l’impact des défauts de surface sur la tenue fatigue du Ti64 élaboré par fusion laser sur lit de poudre. Cette analyse porte à la fois sur les surfaces brutes de fabrication ou après différents post-traitements, en étudiant en particulier l’impact d’un polissage électrolytique plasma et de la contamination par l’oxygène de la surface (présence d’une couche d’α-case) résultant d’un traitement thermique à haute température (860 °C). L’utilisation de la tomographie aux rayons X pour la caractérisation 3D des défauts a permis d’identifier ceux responsables de la rupture par fatigue, ces derniers étant principalement des vallées en surface. La capacité de la méthode à prédire le site d’amorçage des fissures est également évaluée, ainsi que son potentiel à estimer la résistance à la fatigue d’un spécimen avant essai.