Thèse soutenue

Décarbonisation de la consommation d'énergie dans le secteur résidentiel en France dans le contexte du changement climatique

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Qiqi Tao
Direction : Philippe DrobinskiAlexis Tantet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Ingénierie, mécanique et énergétique
Date : Soutenance le 04/06/2024
Etablissement(s) : Institut polytechnique de Paris
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de l'Institut polytechnique de Paris
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de météorologie dynamique (Palaiseau ; 1968-....) - Laboratoire de Météorologie Dynamique
Jury : Président / Présidente : Patricia Crifo
Examinateurs / Examinatrices : Philippe Drobinski, Alexis Tantet, Louis-Gaëtan Giraudet, Jairo Cugliari, Anne Migan-Dubois, Roberta Quadrelli, Victor Homar
Rapporteur / Rapporteuse : Louis-Gaëtan Giraudet, Jairo Cugliari

Mots clés

FR  |  
EN

Résumé

FR  |  
EN

Le secteur résidentiel est important pour la transition énergétique visant à lutter contre le réchauffement climatique. En raison de la variabilité géographique des facteurs socio-économiques, la consommation d'électricité du secteur résidentiel (REC), très dépendante, doit être étudiée localement. La première partie de mon étude vise à projeter les futures REC françaises, en considérant les scénarios de changement climatique et de climatisation (AC) et en quantifiant leur variabilité spatiale. Pour ce faire, un modèle linéaire de sensibilité à la température adapté aux données annuelles de consommation d'électricité observées et à la température historique est appliqué à l'échelle intrarégionale. Les futures REC sensibles à la température sont calculées en utilisant le modèle pour les projections de température dans le cadre du changement climatique RCP8.5. L'augmentation des températures entraîne une diminution globale des REC (-8~TWh d'ici 2040 et jusqu'à -20~TWh d'ici 2100) avec une variabilité spatiale significative. L'évolution des REC est modulée par l'évolution des besoins de refroidissement et le déploiement des systèmes de climatisation pour répondre à ces besoins. Le scénario AC le plus extrême montre une augmentation potentielle des REC due à l'utilisation de l'AC de 2 % d'ici 2040 et de 32 % d'ici 2100. Nous voulons décarboniser le secteur résidentiel une fois que nous aurons finalisé la projection de la consommation d'électricité résidentielle. Deux axes principaux sont étudiés : le premier vise à étudier la performance des rénovations. Pour ce faire, un modèle linéaire modifié de sensibilité à la température basé sur l'étude précédente est utilisé en incluant les variables des âges de construction de sorte que la consommation sensible à la température par groupes de périodes de construction est estimée pour chaque région administrative. Ces consommations sensibles à la température estimées sur la base de la consommation réelle sont dominées par le chauffage et peuvent être comparées à la consommation théorique de chauffage calculée par le calcul standard du certificat de performance énergétique (EPC). La comparaison fait apparaître une nette différence ; cette différence entre la consommation réelle et la consommation conventionnelle est également connue sous le nom d'écart de performance énergétique. Le deuxième axe consiste à décarboniser le secteur résidentiel en mettant en œuvre l'autoconsommation par l'installation de panneaux photovoltaïques sur les toits. Cependant, en raison de la nature variable de l'énergie photovoltaïque, son intégration ajoute de la complexité à la gestion du réseau, nécessitant un examen minutieux du bilan énergétique. Cette étude se concentre sur l'intégration du photovoltaïque distribué sur les toits dans la métropole du Grand Paris afin d'équilibrer l'offre et la demande d'énergie, en mettant l'accent sur des aspects techniques tels que le taux d'autoconsommation (SCR) et le taux d'autosuffisance (SSR). La recherche utilise des profils de consommation d'électricité en temps réel et des données de production d'énergie solaire pour explorer différentes échelles de complémentarité des acteurs afin de maximiser le taux d'autoconsommation et le taux d'autosuffisance. Les principales conclusions soulignent que le partage de l'énergie entre les secteurs réduit considérablement les pertes excédentaires de l'énergie photovoltaïque et améliore la stabilité du réseau, les avantages augmentant au fur et à mesure que le périmètre de partage s'accroît. Pour différents secteurs, l'amélioration du taux de récupération de la chaleur due à la complémentarité sectorielle varie de 10 % à 113 %. Pour différentes zones, l'amélioration de la SSR et de la SCR due à l'extension du périmètre de partage de l'énergie varie de 0,3 % à 22 %.