Thèse soutenue

Méthode de Stein pour les lois d'extremum

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Auteur / Autrice : Bruno Costacèque-Cecchi
Direction : Laurent Decreusefond
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Mathématiques appliquées
Date : Soutenance le 12/12/2024
Etablissement(s) : Institut polytechnique de Paris
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de mathématiques Hadamard (Orsay, Essonne ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire Traitement et communication de l'information (Paris ; 2003-....) - Laboratoire de Traitement et Communication de l'Information
Etablissement opérateur d'inscription : Télécom Paris (Palaiseau, Essonne ; 1878-....)
Jury : Président / Présidente : Laure Coutin
Examinateurs / Examinatrices : Laure Coutin, Giovanni Peccati, Nicolas Privault, Caroline Hillairet, Philippe Naveau
Rapporteur / Rapporteuse : Giovanni Peccati, Nicolas Privault

Résumé

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La théorie des valeurs extrêmes étudie la probabilité de survenance d'événements extrêmes, tels les inondations, les sécheresses ou encore les crises financières. Une part importante de cette théorie repose sur les théorèmes limites, comme celui des valeurs extrêmes, ou de Pickands-Balkema-de Haan. Afin d'appliquer ces théorèmes avec précision et approcher raisonnablement la loi des données extrêmes, inconnue en général, par son modèle limite, il faut pouvoir quantifier la vitesse de convergence de ces théorèmes. Une façon de faire est d'utiliser l'approche par générateur de la méthode de Stein. Aussi, dans cette thèse nous introduisons et étudions une famille de semi-groupes de Markov spécialement construits pour admettre les lois d'extremum comme mesure invariante. Pour ce faire, la définition choisie repose sur une formule de Mehler, elle-même conséquence des relations de stabilité satisfaites par les lois max-stables. L'avantage principal de cette construction est que les semi-groupes ainsi définis disposent automatiquement de propriétés similaires à celles du semi-groupe d'Ornstein-Uhlenbeck (propriété de commutation, inégalité de Poincaré, identités de covariance, etc.). Nous appliquons ensuite ces résultats à l'obtention de bornes générales sur les distance à une loi d'extremum, puis nous spécialisons ces bornes dans différents contextes pour obtenir des taux explicites. Enfin le dernier chapitre porte sur les processus de Poisson dont la mesure intensité satisfait une propriété d'homogénéité. Nous étudions comment les propriétés bien connues de ces processus se traduisent en nouveaux résultats pour les lois max-stables, éclairant ainsi d'une autre manière le contenu des chapitres précédents.