Méthodes d'inversion de type one-shot et décomposition de domaine
Auteur / Autrice : | Tuan-Anh VU |
Direction : | Houssem Haddar, Marcella Bonazzoli |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Mathématiques appliquées |
Date : | Soutenance le 11/07/2024 |
Etablissement(s) : | Institut polytechnique de Paris |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de mathématiques Hadamard (Orsay, Essonne ; 2015-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : École nationale supérieure de techniques avancées (Palaiseau ; 1970 -....) - Inversion of Differencial Equations For Imaging and physiX (IDEFIX) |
Établissement opérateur d'inscription : École nationale supérieure de techniques avancées (Palaiseau ; 1970 -....) | |
Jury : | Président / Présidente : Marc Bonnet |
Examinateurs / Examinatrices : Houssem Haddar, Marcella Bonazzoli, Nho Hào Dinh, Christophe Geuzaine, Faker Ben Belgacem, Slim Chaabane | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Nho Hào Dinh, Christophe Geuzaine |
Mots clés
Résumé
Notre objectif principal est d’analyser la convergence d’une méthode d’optimisation basée sur le gradient, pour résoudre des problèmes inverses d’identification de paramètres, dans laquelle les problèmes directs et adjoints correspondants sont résolus par un solveur itératif. Le couplage des itérations pour les trois inconnues (le paramètre du problème inverse, la solution du problème direct et la solution du problème adjoint) donne ce que l’on appelle les méthodes d’inversion de type one-shot. De nombreux tests numériques ont montré que l’utilisation de très peu d’itérations internes pour les problèmes directs et adjoints peut néanmoins conduire à une bonne convergence pour le problème inverse. Cela nous motive à développer une théorie de convergence rigoureuse pour les méthodes de type one-shot en utilisant un petit nombre fixe d’itérations internes, avec un schéma semi-implicite pour la mise à jour du paramètre et une fonction de coût régularisée. Notre théorie couvre une classe générale de problèmes inverses linéaires dans le cadre discret de dimension finie, pour lesquels les problèmes directs et adjoints sont résolus par des méthodes génériques d’itération de point fixe. En étudiant le rayon spectral de la matrice par blocs des itérations couplées, nous prouvons que pour des pas de descente suffisamment petits, les méthodes de type one-shot (semi-implicites) convergent. En particulier, dans le cas scalaire, où les inconnues appartiennent à des espaces à une dimension, nous établissons des conditions de convergence suffisantes et même nécessaires sur le pas de descente. Ensuite, nous appliquons des méthodes de type one-shot aux problèmes inverses de conductivité (linéarisés et puis non linéaires), et résolvons les problèmes directs et adjoints par des méthodes de décomposition de domaines, plus spécifiquement des méthodes de Schwarz optimisées sans recouvrement. Nous analysons un algorithme de décomposition de domaine qui calcule simultanément les solutions directe et adjointe pour une conductivité donnée. En combinant cet algorithme avec la mise à jour du paramètre par descente de gradient, nous obtenons une méthode one-shot de décomposition de domaine qui résout le problème inverse. Nous proposons deux versions discrétisées de l’algorithme couplé, dont la seconde (dans le cas du problème inverse de conductivité linéarisé) s’inscrit dans le cadre abstrait de notre théorie de convergence. Enfin, plusieurs expériences numériques sont fournies pour illustrer les performances des méthodes de type one-shot, en comparaison avec la méthode de descente de gradient classique dans laquelle les problèmes directs et adjoints sont résolus par des solveurs directs. En particulier, nous observons que, même dans le cas de données bruitées, très peu d’itérations internes peuvent toujours garantir une bonne convergence des méthodes de type one-shot.