Espace, objets, corps : les matérialités des résistances antinazies en Lituanie sous occupation allemande (1941-1944)
| Auteur / Autrice : | Justina Smalkyte | 
| Direction : | Claire Andrieu, Elissa Mailänder | 
| Type : | Thèse de doctorat | 
| Discipline(s) : | Histoire | 
| Date : | Soutenance le 29/11/2024 | 
| Etablissement(s) : | Paris, Institut d'études politiques | 
| Ecole(s) doctorale(s) : | École de la recherche de Sciences Po (Paris ; 1995-....) | 
| Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre d'histoire de Sciences Po (Paris) | 
| Jury : | Président / Présidente : Emilia Koustova | 
| Examinateurs / Examinatrices : Claire Andrieu, Elissa Mailänder, Thomas Kühne, Éric Le Bourhis, Masha Cerovic, Audrey Kichelewski | |
| Rapporteurs / Rapporteuses : Emilia Koustova, Thomas Kühne | 
Mots clés
Résumé
Cette thèse porte sur une multiplicité de groupes clandestins en Lituanie sous occupation allemande : les organisations juives dans les ghettos, la résistance polonaise dans la région de Vilnius, la résistance communiste dans les villes et les forêts du territoire occupé, ainsi que les groupes composant la résistance nationaliste lituanienne. Cette enquête, menée sous l’angle des études de la culture matérielle, de l’histoire du quotidien, et des études du genre, montre que les espaces et les objets — des lieux aussi divers que des cachettes, des ensembles d’immeubles formant des « voisinages » et des forêts, tout autant que des objets matériels comme des bottes, des manteaux ou des montres — furent des éléments constitutifs des pratiques de résistance et de répression en Lituanie entre 1941 et 1944.Dans le contexte de la guerre, de la Shoah et de la résistance, certains objets matériels acquirent de nouvelles significations (comme « objets juifs », « trophées allemands », etc.), tandis que l’espace fut transformé par la violence à travers les massacres, les pratiques de persécution des Juifs et des « communistes » et les opérations de « nettoyage de forêts », menées contre les partisans soviétiques et polonais opérant sur le territoire lituanien occupé. Les corps des résistants furent soumis aux épreuves de l’emprisonnement, de la torture, de la faim, des blessures et des maladies. À l’appui d’un corpus de sources varié et multilingue, intégrant des archives de répression, celles de différents groupes de résistance, des egodocuments, ainsi que des objets matériels, ce travail s’approche au plus près des acteurs et propose une histoire incarnée de la résistance.