Thèse soutenue

Etude de l’accès à la greffe rénale des femmes en France par une approche méthodologique mixte

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Auteur / Autrice : Latame komla Adoli
Direction : Sahar Bayat MakoeiCécile Vigneau
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de la vie – Santé publique
Date : Soutenance le 25/09/2024
Etablissement(s) : Rennes, École des hautes études en santé publique
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de la Vie et de la Santé (Rennes ; 2022-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Arènes: politique- santé publique- environnement- médias / ARENES - Recherche sur les services et le management en santé / RSMS

Résumé

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L’insuffisance rénale chronique terminale est le dernier stade de la maladie rénale chronique, une affection d’évolution lente et silencieuse. À ce stade, un traitement de suppléance est nécessaire pour une meilleure survie du patient. En France, la dialyse et la greffe rénale constituent les deux moyens de suppléance rénale disponible. La greffe rénale représente cependant le meilleur traitement de suppléance pour les patients éligibles. Les études dans certaines régions en France et dans d’autres pays ont montré qu’il existe des déterminants non médicaux (sexe/genre…) de l’accès à la liste d’attente et de l’accès à la greffe rénale. L’objectif général de cette thèse est d’étudier l’accès à la greffe rénale des femmes en France par une approche méthodologique mixte. L’étude quantitative va décrire cette disparité de genre et l’étude qualitative apportera des pistes d’explications de ces disparités. Nous avons observé que les femmes de plus de 60 ans avaient un moindre accès à la greffe rénale en France et que cela était dû à leur faible accès à la liste d’attente. Cette disparité était présente dans plusieurs régions de France. L’étude qualitative a permis de comprendre que cette disparité pouvait être en lien avec les différences de perceptions de la greffe rénale par les patients, lesquelles sont issues de certains facteurs comme l’expérience passée en dialyse ou la relation soignant-soigné. Cette étude a montré des signaux comme la propension des femmes à refuser la greffe issue de donneurs vivants. L’exploration approfondie du refus de greffe a montré que les femmes refusent plus la greffe que les hommes. Les motifs étaient entre autres: l’âge avancé, la crainte de l’incertitude, la bonne adaptation en dialyse et l’existence de comorbidités. L’ensemble de ces résultats a permis de faire des recommandations et d’identifier de nouvelles pistes de recherche pour une meilleure compréhension des disparités dans l’accès à la greffe rénale.