Thèse soutenue

Projeter les conditions de coexistence et de subsistance en milieu urbain : des outils pour transformer les espaces ouverts de proximité

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Baptiste Haour
Direction : Aysegül Cankat LouetFabrizio Tucci
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Architecture
Date : Soutenance le 27/09/2024
Etablissement(s) : Université Grenoble Alpes en cotutelle avec Università degli studi La Sapienza (Rome)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale sciences de l'homme, du politique et du territoire (Grenoble ; 2001-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Architecture, environnement et cultures constructives (Grenoble, Isère, France ; 2010-....)
Jury : Président / Présidente : Pietromaria Davoli
Examinateurs / Examinatrices : Sophie Paviol, Filippo Angelucci, Carol Monticelli
Rapporteurs / Rapporteuses : Yann Nussaume, Luc Gwiazdzinski

Résumé

FR  |  
EN

La crise écologique, avant d’être une affaire d’économie des émissions de CO2 et de perte de biodiversité, est d’abord une crise des relations entre les humains, les autres vivants et la biosphère, qui menace les conditions de vie elles-mêmes. Face à ce présupposé, c’est l’objectif du maintien de la vivabilité, c’est dire du caractère vivable de la Terre qui doit être visé.Pour y répondre, la thèse envisage comme piste de réflexion ce que l’on peut nommer les lieux de subsistance de proximité : le potager sur le toit, le jardin de pluie dans la cour, l’atelier de réparation itinérant dans la rue, ou encore le verger dans le parc. Ces lieux semblent en effet instaurer une forme de vivabilité qui respecte les limites planétaires et l’ensemble des formes de vie.Alors, en tant qu’architecte, comment apprendre de ces lieux, et ainsi fabriquer des outils pour voir et pour projeter les conditions et qualités du vivable ?La thèse apporte des éléments de réponse à cette question en employant le dessin, l’outil privilégié de l’architecte. À partir d’exemples de lieu de subsistance, il s’agit d’extraire les multiples qualités des lieux grâce à la schématisation. Cette connaissance localisée, par un processus d’abstraction graphique, a vocation à se formuler en une connaissance plus générique permettant de construire les outils pour projeter.Ces outils, qui renouvellent les processus de projet, sont par la suite testés dans le quartier de San Lorenzo à Rome. Ces expérimentations de spatialisation conduisent à explorer de nouvelles conditions du vivable en local, basées finalement sur la coexistence, la coévolution et la cohabitation.