Thèse soutenue

De la prière. Formes, formations, transformations

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Chloé Mathys
Direction : Samuel LézéGhislain Waterlot
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie
Date : Soutenance le 26/09/2024
Etablissement(s) : Lyon, École normale supérieure en cotutelle avec Université de Genève. Faculté de théologie
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de philosophie (Lyon ; Grenoble ; 2007-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut d'Histoire des Représentations et des Idées dans les Modernités (Lyon ; 2016-....)
Jury : Président / Présidente : Élisabeth Parmentier
Examinateurs / Examinatrices : Samuel Lézé, Ghislain Waterlot, Élisabeth Parmentier, Natalie Depraz, Jean-Philippe Pierron, Philippe Gonzalez, Deirdre Meintel
Rapporteurs / Rapporteuses : Natalie Depraz, Jean-Philippe Pierron

Résumé

FR  |  
EN

Il y a un enjeu contemporain à l’élucidation des logiques de l’adhésion religieuse, par laquelle la croyance et la pratique institutionnalisées apparaissent au sujet comme des ressources dans ce qui est vécu comme le développement libre de la personnalité. Parce que la norme pratique de la prière personnelle est qu’elle occasionne une communication intime de l’individu avec le Dieu collectif, l’étude de l’expérience qui en est faite est révélatrice des logiques et des conditions de la constitution de ce sentiment d’adhésion. L’objectif de la thèse est d’étudier la prière chrétienne à travers la description qu’en produisent les pratiquants, dans une perspective d’anthropologie phénoménologique. L’enjeu méthodologique est d’identifier les principes de variation des expériences racontées, pour penser les conditions de l’adhésion religieuse. Pour ce faire, la recherche s’appuie sur un travail de terrain de deux ans, composé d’entretiens de recherche (n=63) qui croisent l’usage de deux techniques auprès des mêmes interlocuteurs : l’entretien biographique et l’entretien micro¬phénoménologique. Il en résulte deux parties. La première propose une analyse sémantique des usages du mot « prière » dans les discours des interlocuteurs jusqu’au dressage d’une typologie des formes qu’elle peut prendre dans l’expérience. En deux sections, la deuxième partie propose une analyse des logiques de formation de ces expériences et des logiques de transformations qu’elles occasionnent. Une première section rend compte des enjeux de l’engagement de la prière à un moment donné de l’expérience et les conditions de son vécu comme libre, au travers d’une reconceptualisation de la croyance qui articule la théorie pragmatiste de la vérité à la phénoménologie de la culture comme incarnation. Une deuxième section rend compte des logiques de mises en forme de la prière à partir d’une reconceptualisation de la ritualité comme technique de transformation de soi, dont les variations sont analysables à partir de variations de théologies implicites du salut.