Thèse soutenue

Les exercices de gestion de crise : une épreuve d’État? ou l’exercice de l’État à l’épreuve de la gestion de crise

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Auteur / Autrice : Jonathan Fayeton
Direction : Valérie NovemberOlivier Borraz
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sociologie
Date : Soutenance le 18/12/2024
Etablissement(s) : Marne-la-vallée, ENPC
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Ville, Transports et Territoires (Champs-sur-Marne, Seine-et-Marne ; 2010-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre d'enseignement et de recherche en mathématiques et calcul scientifique (Champs-sur-Marne, Seine-et-Marne)
Jury : Président / Présidente : Pascal Ughetto
Examinateurs / Examinatrices : Valérie November, Olivier Borraz, Myriam Mokhtari Merad, Paolo Crivellari, Marie-Léandre Gomez
Rapporteurs / Rapporteuses : Myriam Mokhtari Merad, Paolo Crivellari

Mots clés

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Résumé

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Les exercices de gestion de crise, hérités du monde militaire, constituent une pratique aujourd’hui courante dans la société civile. Dans l’histoire récente, leur nombre et leur visibilité ont considérablement augmenté, dans le contexte de la réponse de l’État aux attentats de 2015. Ils constituent ainsi l’un des dispositifs principaux de préparation des organisations de gestion de crise face aux événements qui menacent les populations. Pour remplir cette mission, les exercices sont conçus comme des simulations de crise les plus réalistes possible, visant à la fois des objectifs de formation et d’identification des failles à corriger dans les dispositifs de gestion de crise. Toutefois, l’observation des exercices organisés par le Secrétariat Général de la Zone de Défense et de Sécurité de Paris - un service de la préfecture de Police – ne permet que de vérifier partiellement ces objectifs. Pour expliquer cette apparente difficulté, il convient d’envisager la superposition de deux missions assignées aux exercices. La première, officielle, est centrée sur la protection des populations. La seconde, latente mais prioritaire, consiste à protéger l’État, dont la légitimité et l’identité même – fondées justement sur la protection des populations - sont remises en question par la survenue des crises.