Thèse soutenue

Valorisation catalytique du CO2 via l’hydrogénation pour la production de méthane

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Auteur / Autrice : Manon Gregoire
Direction : Edmond Abi AadChristophe Poupin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Chimie, spécialité chimie théorique, physique, analytique
Date : Soutenance le 08/11/2024
Etablissement(s) : Littoral
Ecole(s) doctorale(s) : Sciences, Technologie, Santé
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Unité de chimie environnementale et interactions sur le vivant - Unité de Chimie Environnementale et Interactions sur le Vivant
financeur : Hauts-de-France. Conseil régional - Gaz réseau distribution France
Jury : Président / Présidente : Jean-François Brilhac
Examinateurs / Examinatrices : Edmond Abi Aad, Christophe Poupin, Hélène Lauron-Pernot, Carole Lamonier, Bruno Chaudret
Rapporteur / Rapporteuse : Hélène Lauron-Pernot, Carole Lamonier

Résumé

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Cette étude porte sur la valorisation du CO2 par le procédé de méthanation. Elle vise à développer des matériaux catalytiques efficaces et stables pour cette réaction. L’espèce active utilisée dans différentes familles de matériaux sera le nickel. Dans un premier temps, nous avons focalisé notre travail sur des catalyseurs au nickel supporté sur différentes silices afin d’étudier l’influence de la taille des particules. Le premier, Ni/SiO2 est le catalyseur classiquement utilisé de Ni sur de la silice commerciale avec des tailles de particules métalliques d’environ 12 nm assez élevées et situées principalement à l’extérieur de la silice. Le second, Ni/IWI, possède des NPs de Ni confinées dans les mésopores de la SBA-15 avec une taille moyenne de 9 nm. Le troisième, Ni/MIA, avec des NPs de Ni confinées dans les micropores de la SBA-15 et une taille moyenne de 3 nm. Les meilleures performances catalytiques sont obtenues avec le catalyseur Ni/MIA avec un rendement maximal de 86 % à 430 °C. Il offre donc un grand potentiel d'utilisation en raison de sa capacité à résister au frittage dû au confinement des nanoparticules de Ni. Ensuite, une série de x%Ni/Phyllo (avec x = 5 %, 10 %, 20 % et 40 % de Ni) a été synthétisée afin d’étudier l’influence de la teneur en Ni. Les tests catalytiques ont montré que 20%Ni/Phyllo avait des activités catalytiques intéressantes. Afin d’étudier l’influence de la température de réduction des phyllosilicates sur la réaction de méthanation, ce matériau a été réduit à plusieurs températures et c’est la réduction à 800 °C qui a permis de meilleures performances catalytiques, avec un rendement en CH4 de 91 % à 375 °C. De plus, le matériau n’a montré aucune désactivation après 48 h. Par la suite, la composition gazeuse et la durée de réduction ont été étudiées sur des matériaux réduits à plus basses températures. Cependant, les résultats n’ont pas été concluants. Enfin, plusieurs séries de pérovskites, qui ont un grand nombre de propriétés intéressantes pour la réaction de méthanation, ont été synthétisées à partir de LaNiO3, en modifiant les cations A et B et la stœchiométrie du lanthane. Le cation B offrant les meilleures performances catalytiques est le nickel et la stœchiométrie idéal pour le lanthane est 0,9. En revanche, la substitution du cation A par d’autres éléments alcalino-terreux, comme le strontium et le calcium, peut être bénéfique (80 % à 330 °C pour La0,9Sr0,1NiO3). Pour finir le cation A a été substitué totalement et le calcium offre des résultats prometteurs avec un rendement en CH4 de 89 % à 300 °C grâce à la présence de carbonates.