Devenant un ''ennemi national'' : Le système des traités internationaux dans la Chine révolutionnaire 1921-27
Auteur / Autrice : | Zheng Zhong |
Direction : | Lun Zhang |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance le 21/06/2024 |
Etablissement(s) : | CY Cergy Paris Université |
Ecole(s) doctorale(s) : | Ecole doctorale Arts, Humanités, Sciences Sociales (Cergy-Pontoise, Val d'Oise) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : AGORA (Cergy-Pontoise ; 2015-....) |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Lun Zhang, Ning Zhang, Pierre Fuller, Xavier Paulès, Régine Perron, François Gipouloux |
Rapporteurs / Rapporteuses : Ning Zhang, Pierre Fuller |
Mots clés
Résumé
Cette thèse a pour but de réfléchir aux motifs de l'opposition au système de traités internationaux en Chine manifestée par les deux gouvernements rivaux de la Chine des années 1920, qui le dénoncent avec le terme de « traités inégaux ». Cette opposition des deux côtés émergea et durcit de manière assez synchronisée et contre-intuitive durant leur lutte et guerre (contre-)révolutionnaire au milieu des années 1920. Malgré la masse d'écrits traitant de l'histoire diplomatique de la Chine de l'époque, peu de travaux ont traité cette question particulière en détail. L'opposition à ces traités est généralement considérée comme un résultat de l'émergence du nationalisme chinois ou comme un choix stratégique évident de realpolitik compte tenu des gains que cette opposition pouvait apporter. Cette étude cherche à démontrer au contraire que cette politique anti-traités de leur part est un renversement de leur ancienne politique étrangère, qui consistait à coopérer avec les puissances étrangères et à se réconcilier avec ce système des traités. De mon point de vue, l'échec de leur précédente politique de coopération est justement la clé pour comprendre son renversement. Cette thèse commencera donc par présenter dans les deux premières Parties en quoi leur politique initiale de coopération n'était tenable jusqu'àu milieu des années 1920 ni financièrement pour les deux camps, ni idéologiquement, en particulier pour le gouvernement du Sud. La troisième Partie abordera ensuite la radicalisation par les deux camps de cette politique anti-traités qui est devenue une nécessité absolue pour des raisons stratégiques financières et politiques, au paroxysme de leur guerre civile. Pour finir, selon moi, cette question de traités s'élargit à la question de l'histoire chinoise moderne, avec la recentralisation du pouvoir de l'État, en ce qui concerne les finances et les taxes, ainsi que le rétablissement de sa légitimité dans une Chine divisée et en transition.