Thèse soutenue

Modulation de l'émissivité infrarouge par effet électrophorétique

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Auteur / Autrice : Alexandre Da Silva
Direction : Pierre-Henri AubertLaurent DupontFrédéric Vidal
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Chimie - Cergy
Date : Soutenance le 12/06/2024
Etablissement(s) : CY Cergy Paris Université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences et ingénierie (Cergy-Pontoise, Val d'Oise)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de physico-chimie des polymères et des interfaces (Cergy-Pontoise, Val d'Oise ; 1998-....)
Jury : Président / Présidente : Stéphane Roux
Examinateurs / Examinatrices : Pierre-Henri Aubert, Laurent Dupont, Frédéric Vidal, Aline Rougier, Sylvain Rivet, Laurent Sauques, Cédric Vancaeyzeele
Rapporteurs / Rapporteuses : Aline Rougier, Sylvain Rivet

Résumé

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La modulation d’émissivité infrarouge constitue une des principales solutions pour le contrôle de la température apparente, bénéficiant notamment au camouflage thermique ou encore à la thermorégulation des bâtiments. Cette modulation entre un état de haute ou de faible émissivité peut être obtenue grâce à l’affichage électrophorétique, sous réserve que ce dernier se trouve dans une configuration adéquate par rapport à une source et à un environnement donné. Des nanoparticules d’oxyde de zinc dopées par différents métaux sont utilisées dans ces afficheurs pour produire une modulation d’émissivité en infrarouge, qui provient d’une résonnance localisée du plasmon à leur surface. L’utilisation des microondes pour leur synthèse et l’optimisation de la méthode de purification permettent une accélération et une amélioration de leur reproductibilité. En fonction du dopant utilisé, les nanoparticules présentent des performances d’absorbance infrarouge variables dans les deux principales gammes de longueurs d’onde de détection des caméras infrarouges (3-5 et 8-13 µm). Les nanoparticules dopées à l’aluminium, au gallium et à l’indium sont ensuite formulées en encres électrophorétiques pour être intégrées à des afficheurs du même nom. Par rapport à du solvant pur, ces encres formulées à 30 mg/mL ont présenté des variations de température apparente de l’ordre de 15°C entre 3 et 5 µm, contre environ 8°C entre 8 et 13 µm. Dans un afficheur à électrodes interdigitées asymétriques soumises à un champ électrique, l’utilisation de nanoparticules d’oxyde de zinc dopées à l’aluminium a notamment permis de faire varier l’émissivité et la température apparente de l’afficheur de plus de 4°C entre 8 et 13 µm lors de cycles répétés. Des essais complémentaires ont permis de confirmer le transfert de la première architecture d’afficheur à une seconde architecture, flexible, composée d’électrodes face à face. Constituée d’une grille de nickel fortement ajourée en face avant et d’une contre-électrode pleine en PET-ITO en face arrière, cette architecture a présenté des performances de commutation en infrarouge plus restreintes qui ouvrent des perspectives d’optimisation. L’utilisation d’un substrat souple et l’amélioration de l’assemblage permis par cette nouvelle architecture ont néanmoins permis d’augmenter la longévité des afficheurs passant de quelques semaines à, au moins un an. Cette architecture a également permis un gain de poids conséquent, divisant la masse de l’afficheur électrophorétique par quatre.