Poïéthiques afrofuturistes : Trimer trames à l'intersection du collage et de la curation
Auteur / Autrice : | Mawena Yehouessi |
Direction : | Jean-François Trubert, Sophie Orlando, Nadia Yala Kisukidi |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Art |
Date : | Soutenance le 12/12/2024 |
Etablissement(s) : | Université Côte d'Azur |
Ecole(s) doctorale(s) : | SHAL - Sociétés, Humanités, Arts et Lettres |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre transdisciplinaire d’épistémologie de la littérature et des arts vivants (Nice ; 2012-....) |
Ecole nationale : Villa Arson (Nice, Alpes-Maritimes) | |
Jury : | Président / Présidente : Jean-Paul Fourmentraux |
Examinateurs / Examinatrices : Maboula Soumahoro, Marina Nordera | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-Paul Fourmentraux, Emmanuelle Cherel |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
À travers l’essai, la poésie, la citation et la traduction, cette recherche déroule un corpus lianescent, aux croisements des études noires, de l’afrofuturisme et de contre-phénoménologies alternatives (et queerféministes en particulier), visant à remettre en question nos différentes manières de « faire image ». Elle concerne en effet le parcours de formes et de protocoles minorisés – aussi bien artistiques que conceptuels –, qui associent pourtant le renouvellement syncrétique des imaginaires et des canons esthétiques à de fortes motivations éthiques, dans la perspective du déploiement de stratégies d’émancipation collectives intersectionnelles (c’est-à-dire ayant aussi trait à des considérations représentationnelles et identitaires, économiques et épistémologiques,écologiques et technologiques, métaphysiques et prospectives, etc.). Aussi, c’est dans un tel contexte vindicativement indiscipliné (par-delà les notions de pluri- et de trans-disciplinarité) qu’ont été réalisés, en parallèle et complémentarité de la thèse, le(s) film(s) Sol in the Dark (2019-2022), la pièce-installation chorégraphique NSNAMDLM (2020-2023) et les deux expositions to ‘The Fire Next Time et before they were none (2023), en collaborations et ramifications nombreuses. Car c’est par la réunion vivante – à la fois théorique et pratique – des imaginations portées par une pluralité d’adresses et de voix (et que synthétise notamment mon approche du collage) que j’ai ici tenté de contribuer à des modalités d’agencement et d’agentivité, portées par des écologies de réparation et de soin « communes-aux-terres » (et qui sont, selon moi, à la base du geste curatorial). Ainsi, ce projet ambitionne-t-il non seulement de participer à la valorisation et à la diffusion de méthodologies créatives à la jonction du poétique et du politique (et que je nomme donc “poïéthiques”), mais, davantage encore, à leur co(n)génération sous-commune : le travail (au) noir.