Thèse soutenue

L'autonomie collective : Perspectives juridiques, philosophiques et politiques sur un paradigme démocratique

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Auteur / Autrice : Simon Fouquet
Direction : Pierre-Yves QuivigerRoberto Frega
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie
Date : Soutenance le 11/09/2024
Etablissement(s) : Université Côte d'Azur
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sociétés, humanités, arts et lettres (Nice ; 2016-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherche en histoire des idées (Nice)
Jury : Président / Présidente : Jérôme Porta
Rapporteurs / Rapporteuses : Emmanuel Jeuland, Magali Bessone

Résumé

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Ce travail s'inscrit dans la perspective suivante : faire émerger un sens juridique de la démocratie qui puisse venir concurrencer, enrichir ou complémenter les théories que l'on qualifiera de standard, centrées sur le domaine politique ou constitutionnel, c'est-à-dire notamment autour de la constitution, de la représentation parlementaire ou encore de la procédure élective. Dans cette perspective, l'objet choisi est le suivant : on voudrait faire émerger un tel sens à partir d'une étude historique et théorique du droit du travail et, plus précisément, du rôle et du sens qu'a pris l'idéal démocratique dans l'histoire de cette branche du droit que l'on considère ici comme un véritable paradigme juridique et démocratique. De cette étude émerge le concept, central, d'autonomie collective. Après en avoir, donc, retracé la genèse et l'évolution dans le cadre strict de l'histoire et de la théorie du droit du travail, on se propose de l'interpréter philosophiquement, c'est-à-dire d'en tirer les conséquences du point de vue de grandes questions de philosophie du droit - en particulier, les questions relatives au monisme ou au pluralisme de l'ordre juridique, ainsi qu'à la théorie du contrat. Fort d'une telle interprétation, construite au moyen d'un recours à la théorie relationniste du droit et à l'idée d'une ontologie juridique relationnelle, on cherche dans une dernière partie à esquisser ce qui pourrait ressembler, donc, à une théorie juridique de la démocratie, articulée quant à elle autour de cette notion d'autonomie collective relationnelle. Il en ressort en particulier l'idée, d'ordre propositionnel, d'individuation juridique relationnelle et démocratique.