Thèse soutenue

Les potentialités des interfaces « bâti/non bâti » dans une approche de résilience territoriale et environnementale : recherche appliquée aux Zones d'Activités Economiques de la rive droite du Var (Alpes-Maritimes)

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Auteur / Autrice : Eleni Assaf-Medawar
Direction : Christine Voiron-Canicio
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géographie
Date : Soutenance le 04/03/2024
Etablissement(s) : Université Côte d'Azur
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sociétés, humanités, arts et lettres (Nice ; 2016-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Étude des structures, des processus d'adaptation et des changements de l'espace. UMR 7300 (Nice ; 2012-)
Jury : Président / Présidente : Giovanni Fusco
Examinateurs / Examinatrices : Yaser Abunnasr
Rapporteurs / Rapporteuses : Danielle Dagenais, Patrizia Laudati

Résumé

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La problématique de la thèse s’inscrit dans une recherche de la résilience générale, axée sur le long terme, du territoire périurbain situé en rive droite de la basse vallée du Var (06), qui s’étend du Broc à Saint-Laurent du Var, où voisinent et s’intriquent des espaces aux fonctions diverses – habitat, agriculture, industrie, espace naturel – sans interrelation fonctionnelle. Les zones d’activités économiques y occupent une place prédominante. La zone industrielle de Carros renferme à elle seule 600 entreprises, et 10 000 emplois. Ce territoire est considéré depuis plusieurs décennies, et à juste raison, comme un territoire à enjeu - DTA des Alpes-Maritimes, OIN Plaine du Var. De facto, il est soumis à une forte pression urbaine difficilement régulée, qui touche notamment les espaces agricoles. Les zones d’activités présentent un paradoxe, elles sont à la fois dynamiques et vieillissantes. Toutefois, les actions engagées, par les clubs des entreprises, telle que la démarche d’écologie industrielle et territoriale, sont généralement menées sur chaque parc d’activité indépendamment des autres, et pas ou peu, interreliées avec les espaces voisins. Les zones d’activité sont vieillissantes, le foncier est de plus en plus rare et contraint, et la qualité paysagère, délaissée. Les dynamiques de changement sont par ailleurs bridées par de fortes contraintes réglementaires liées aux risques (inondation, incendie, technologique). Le parti de cette thèse est de considérer l’organisation des espaces bâtis/non bâtis comme un potentiel de résilience environnementale et territoriale latent, inexploité, à valoriser. En effet, le territoire de la rive droite du Var pris dans son ensemble, est structuré en un emboitement d’interfaces à différentes échelles : bâti/non-bâti ; urbain/agricole ; agricole/urbain/naturel ; urbain/naturel et agricole/naturel. Ces espaces représentent un fort potentiel, d’autant plus qu’ils sont uniquement considérés par les acteurs économiques locaux comme une opportunité d’accroitre leur surface d’activité économique. Ces espaces pourraient au contraire être perçus et utilisés de façon inédite dans le but de valoriser le territoire au niveau économique, social et environnemental notamment en créant des « paysages recyclés ». La mise en place de ce type d’aménagement permet de valoriser un territoire de manière globale sur le plan écologique, mais également sur le plan socio-économique, par l’amélioration de la qualité de vie au travail, comme de son fonctionnement interne, en contribuant à la mobilité douce, par exemple.