Thèse soutenue

Les mots comme peinture en noir et blanc : de l'impossible partage dans la pièce Pour un oui ou pour un non de Nathalie Sarraute, au possible partage d'une création

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Auteur / Autrice : Marie Bouchet-Fouillet
Direction : Béatrice Bonhomme
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Création littéraire
Date : Soutenance le 02/02/2024
Etablissement(s) : Université Côte d'Azur
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sociétés, humanités, arts et lettres (Nice ; 2016-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre transdisciplinaire d’épistémologie de la littérature et des arts vivants (Nice ; 2012-....)
Jury : Président / Présidente : Franck Renucci
Examinateurs / Examinatrices : Julia Gros de Gasquet, Odile Gannier
Rapporteurs / Rapporteuses : Franck Renucci, Julia Gros de Gasquet

Résumé

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Ce travail sur la pièce de Nathalie Sarraute, Pour un oui ou pour un non, repose sur deux socles composés de deux parties. La première partie du socle I présente une approche heuristique avec contextualisation de la pièce et la lecture méthodique de deux scènes : la scène d'ouverture et la scène de la fenêtre. Ces deux scènes, sous couvert de montrer une amitié estampillée par l'opinion générale, dévoilent l'opposition irréductible et néanmoins complémentaire, de deux personnages à la fois attirés et repoussés par le monde de l'Autre. Derrière une intonation se cache le jeu subtil des malentendus et de la mauvaise foi qui font de H.1 et de H.2 les deux faces d'une même pièce. La seconde partie du socle I porte sur l'étude de la pièce sur le terrain : dans le cadre d'une classe de terminale professionnelle et d'un atelier théâtre. Cette approche permet à la pièce et à son auteure d'être rendues plus accessibles à un public peu familier de ce type d'œuvre. Les élèves de terminale professionnelle ont produit un court-métrage. Quant aux élèves du cours de théâtre, différentes lectures de la pièce leur ont permis d'avancer dans leur travail sur la voix et la gestuelle. Le second socle comprend, d'abord, la partie création et repose sur l'écriture d'une « pièce » : Aux bords d'un monde, sous forme de dialogues construits à partir d'impressions ou de réminiscences spontanées. L'écriture évolue au fil des remarques des deux lectrices qui jouent une scène choisie. La mise en scène suit le cours des modifications apportées. Le texte est largement inspiré de Nathalie Sarraute et de Botho Strauss, en particulier autour de la thématique de la fenêtre, pivot des entrées d'un personnage proche de Marie Steuber. La seconde partie du socle II constitue le compte-rendu de ce travail sous forme d'un journal de bord : Le récit d'un en… crier qui rend compte sous une forme plus ou moins chronologique, de l'évolution des répétitions avec les lectrices, ainsi que des modifications apportées au texte initial jusqu'à sa totale réécriture. L'ensemble de ces différentes approches d'un texte théâtral est la preuve d'un « possible partage » en dehors du noir et blanc des points de vue opposés.