Le développement de l'électricité au Niger. Aspects juridiques
Auteur / Autrice : | Ali Chaibou Oumarou |
Direction : | Philippe Weckel, Mahaman Sanoussi Tidjani Alou |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Droit |
Date : | Soutenance le 20/09/2024 |
Etablissement(s) : | Université Côte d'Azur en cotutelle avec Université Abdou Moumouni |
Ecole(s) doctorale(s) : | Droit et Sciences Politiques, Économiques et de Gestion |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre d'études et de recherche en droit administratif, constitutionnel, financier et fiscal (Nice) - Centre d’Etudes et de Recherche en Droit Administratif- Constitutionnel- Financier et Fiscal / CERDACFF |
Jury : | Président / Présidente : Christian Vallar |
Examinateurs / Examinatrices : Philippe Weckel, Mahaman Sanoussi Tidjani Alou, Christian Vallar, Alioune Sall, Sarah Cassella, Mamadou Dagra | |
Rapporteur / Rapporteuse : Alioune Sall, Sarah Cassella |
Résumé
L’énergie électrique évoque la légende grecque du roi Midas qui transformait en « or » tout ce qu’il touchait. Depuis sa création artificielle, l’électricité change en « or » les conditions d’existence de l’humanité en favorisant le progrès, par l’amélioration du confort des populations ou sa promotion et, par la stimulation des activités productives. Dans cette perspective, elle donne accès à la jouissance effective des droits fondamentaux en raison de son incidence sur l’alimentation, l’éducation, la santé, l’eau potable et l’assainissement, au travail, etc. Cette importance justifie le fondement juridique, notamment constitutionnel, que la République du Niger a attribué à son développement. Pour atteindre les objectifs de souveraineté énergétique et d’accès universel à l’énergie, une volonté politique ferme des pouvoirs publics, ainsi que le soutien des partenaires techniques et financiers, sont nécessaires. Cependant, elle requiert autant, sinon davantage, l’expansion de l’électricité, comme forme d’énergie unique. Ce besoin d’expansion concentre la réflexion sur les conditions et moyens ; il éprouve l’exercice des pouvoirs et des droits. Cette thèse africaine pour les africains repose sur une démarche du droit vivant, celle qui réintègre le droit dans son environnement, en mêlant de nombreuses disciplines juridiques (voire non juridiques comme la science économique ou politique). L’auteur soutient que le cadre juridique de l’expansion de l’électricité en tant que condition du développement économique et social est riche, mais néanmoins perfectible. Il souligne deux aspects complémentaires. Il observe d’abord que les responsabilités de souveraineté de l’État sont préservées dans la détermination des options énergétiques et le contrôle du sous-secteur de l’électricité. Il montre ensuite que la République du Niger a fait le choix de promouvoir l’initiative privée qui s’inscrit dans les cadres du service public et de l’autonomie individuelle.