Prurit psychogène
Auteur / Autrice : | Bárbara Isabel Roque Cunha Ferreira |
Direction : | Laurent Misery |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Neurosciences, éthologie |
Date : | Soutenance le 23/10/2024 |
Etablissement(s) : | Brest |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de la Vie et de la Santé (Rennes ; 2022-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire Interactions Epithéliums Neurones (Brest ; 2012-....) |
Jury : | Président / Présidente : Sofian Yahia-Berrouiguet |
Examinateurs / Examinatrices : Laurent Misery, Sofian Yahia-Berrouiguet, Lise Boussemart, Émilie Sbidian, Sophie Baudic, Bruno Falissard | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Lise Boussemart, Émilie Sbidian |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Le prurit psychogène est un diagnostic distinct chez les patients souffrant de prurit chronique et concerne les patients sans dermatose primaire ou une affection systémique liée au prurit chez qui des facteurs psychogènes sont identifiés. Ces patients peuvent présenter un stress psychique, une dynamique psychosociale ou une psychopathologie qui pourraient être à l’origine du prurit. Le groupe français de psychodermatologie a proposé des critères pour le diagnostic : 3/3 obligatoires et au moins 3/7 optionnels. Alors que les classifications disponibles ne permettent pas d’identifier les caractéristiques psychologiques et la psychopathologie associées, aucune étude prospective n’a été réalisée jusqu’à présent sur ce sujet. Nous avons donc fait une étude avec des patients diagnostiqués avec un prurit psychogène, en les comparant avec des patients souffrant de prurit chronique dû à d’autres étiologies. Certaines caractéristiques psychosociales liées au prurit psychogène permettent de le différencier des autres types de prurit, en particulier, des scores plus élevés d’alexithymie, d’anxiété, d’expériences dissociatives, sur l’échelle de stress de Holmes et Rahe les derniers 24 mois et de certaines stratégies de coping dysfonctionnelles. L’analyse des données souligne l’importance de considérer la présence d’une dynamique psychologique liée au contexte socio-familial du patient, renforçant la pertinence d’une approche psychodermatologique appliquée au prurit chronique et permettant d’identifier cette population de patients, dont l’approche thérapeutique devrait donner la priorité à l’approche du lien entre cette dynamique psychosociale et l’évolution des symptômes.