Pouvoir et représentation à la fin du Moyen Age : les milieux princiers bretons (1341-1514)
| Auteur / Autrice : | Thibaut Lehuédé |
| Direction : | Yves Coativy, Laurent Hablot |
| Type : | Thèse de doctorat |
| Discipline(s) : | Histoire |
| Date : | Soutenance le 25/10/2024 |
| Etablissement(s) : | Brest |
| Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Espaces, Sociétés, Civilisations (Rennes ; 2022-....) |
| Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de recherche bretonne et celtique (Brest ; 1969-....) |
| Jury : | Président / Présidente : Valérie Huet |
| Examinateurs / Examinatrices : Yves Coativy, Laurent Hablot, Valérie Huet, Frédérique Lachaud, Xavier Hélary, Ambre de Bruyne-Vilain | |
| Rapporteurs / Rapporteuses : Frédérique Lachaud, Xavier Hélary |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Le prince de la fin du Moyen Âge, s’il est de prime abord une figure relativement identifiée, et associée à cet âge des États princiers, manque encore à être défini ou à tout le moins problématisé. C’est d’autant plus le cas en Bretagne, où à partir de la seconde moitié du XIVe siècle, et jusqu’à la mort d’Anne de Bretagne (†1514), se met en place un véritable État breton à la tête duquel les ducs affirment leur indépendance vis-à-vis de la Couronne de France. La situation est encore plus complexe puisque à partir de 1341, deux partis : les Penthièvre et les Montfort, s’affrontent pour monter sur le trône de Bretagne. Se pose ainsi un véritable enjeu pour définir ce nouveau pouvoir et affirmer la légitimité du prince breton face aux autres princes souverains, mais aussi dans le duché, en particulier face aux barons, dont les plus puissants d’entre eux : Rohan et Laval, revendiquent une forme de souveraineté à l’intérieur de leurs seigneuries. La comparaison de ces maisons avec les deux branches de la dynastie ducale s’avère d’autant plus pertinente que ces grands seigneurs développent une stratégie durable d’imitation du modèle princier dans un grand nombre de domaines, notamment dans le champ des représentations. À travers la confrontation de ce corpus qui dessine un véritable milieu princier, on s’interrogera sur ce qui constitue les fondements (parenté, féodalité, cour, chevalerie, majesté…) et donc l’identité du prince et sa singularité, à un moment de grande transformation de la société, marqué aussi par l’instauration d’un nouveau rapport au langage au sein des milieux curiaux avec la mise à profit de la révolution de l’écrit et de la profusion emblématique.