Environnement EMI et expérience d'apprentissage à l'université : analyse de l'activité individuelle et collective d'étudiant.e.s de première année de Licence en Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives
Auteur / Autrice : | Annabelle Paris |
Direction : | Jérôme Guérin, Benoît Huet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de l'éducation et de la formation |
Date : | Soutenance le 14/06/2024 |
Etablissement(s) : | Brest |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Éducation, langages, interactions, cognition, clinique, expertise (Rennes ; 2022-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de recherche sur l'éducation, les apprentissages et la didactique (Rennes) |
Jury : | Président / Présidente : Stéphane Simonian |
Examinateurs / Examinatrices : Jérôme Guérin, Benoît Huet, Stéphane Simonian, Sylvie Moussay, Joris Thievenaz, Alexandra Reynolds | |
Rapporteur / Rapporteuse : Sylvie Moussay, Joris Thievenaz |
Mots clés
Résumé
Cette thèse porte sur l’expérience d’étudiant-e-s lorsqu’elles et ils apprennent une discipline en langue anglaise à l’université. L’objectif est de rendre compte de l’incidence de l’environnement EMI sur l’expérience individuelle sociale vécue par les étudiant-e-s dans des situations d’apprentissage de techniques corporelles. La thèse s’inscrit dans une approche par l’activité en sciences de l’éducation et de la formation en recourant au cadre théorique et méthodologique du cours d’action (Theureau, 2015). Les résultats de la première étude, exploratoire montrent que la perturbation linguistique introduite par l’EMI conduit les étudiant.e.s à adapter leur mode d’engagement et leurs focalisations dans les situations et à développer une activité d’enquête basée notamment sur les dimensions indicielles et iconiques liées aux actions des pairs. La deuxième étude, à dimension ethnographique, souligne que l’environnement EMI, porteur d’incertitudes pour les étudiant.e.s, a des effets sur le fonctionnement et l’organisation du groupe. Celui-ci donne lieu à l’émergence d'histoires pour les étudiant.e.s, et notamment d'interactions de coopération. Cette culture d’action partagée s’est révélée propice au développement de construits individuels, académiques et sociaux. Enfin, la dernière étude réalisée sur une séquence de TP sportifs EMI montre l'existence d’une communauté d’apprentissage qui soutient le développement individuel social des étudiant e s lors des situations de travail. L’environnement EMI permet de construire des connaissances différenciées sur soi, sur les pairs, sur le formateur et sur le contenu disciplinaire, en relation avec le niveau de langue des étudiant.e.s. Cette recherche ouvre des pistes praxéologiques pour soutenir l’action réfléchie en proposant la conception de nouveaux environnements de formation afin d’augmenter les apprentissages des étudiant.e.s engagé.e.s dans un parcours EMI.