Suivi de la contamination des coquilles Saint-Jacques (Pecten maximus) par l'acide domoïque et exploration du rôle du microbiote dans sa décontamination
Auteur / Autrice : | Margot Deléglise |
Direction : | Caroline Fabioux, Hélène Hegaret |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biologie marine |
Date : | Soutenance le 23/05/2024 |
Etablissement(s) : | Brest |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de la mer et du littoral (Plouzané) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire des sciences de l’environnement marin (Plouzané, Finistère) |
Jury : | Président / Présidente : Philippe Soudant |
Examinateurs / Examinatrices : Caroline Fabioux, Hélène Hegaret, Philippe Soudant, Philipp Hess, Réjean Tremblay, Enora Briand | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Philipp Hess, Réjean Tremblay |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
La coquille Saint-Jacques {Pecten maximus) fait figure d’exception parmi les organismes contaminés par l’acide domoïque du fait de sa longue rétention au sein de sa glande digestive. Bien que les interdictions de pêche en cas de contamination aient un impact économique important, le mécanisme sous-jacent à cette lente dépuration reste méconnu. Les objectifs de cette thèse ont donc été de i) examiner in situ la contamination de P. maximus en corrélation avec la présence de Pseudo-nitzschia spp. et d’acide domoïque dans l'eau afin d'identifier les diverses sources de contamination possibles, ii) étudier le lien entre la dépuration de l'acide domoïque et la taille de P. maximus, iii) explorer la piste des microorganismes pour accélérer la dépuration de l'acide domoïque dans la glande digestive de P. maximus. Une surveillance menée depuis 2011 dans la rade de Brest a mis en évidence l'importance des eaux de surface et de fond ainsi que la présence de Pseudo-nitzschia spp. et d'acide domoïque dans la contamination de P. maximus, identifiant ainsi trois scénarios de contamination. Une expérience de décontamination sur deux mois a révélé que les petites coquilles semblaint dépurer l'acide domoïque plus rapidement que les grandes. Des isolements bactériens effectués sur des individus contaminés ont révélés des différences avec d'autres espèces de bivalves considérés comme dépurateurs rapides. Bien que des souches bactériennes candidates aient été identifiées, aucune réduction de l'acide domoïque n'a été observée après exposition à toxine. Un transfert de microbiote de M. edulis a été réalisé vers P. maximus, montrant un transfert de souches bactériennes dans la glande digestive de P. maximus. En conclusion, ces travaux enrichissent la compréhension des diverses sources de contamination de P. maximus par l'acide domoïque, ainsi que des réponses de ce bivalve en fonction de sa taille face à cette toxine. Cette thèse offre des pistes qui pourraient permettre d'accélérer la dépuration de l'acide domoïque chez P. maximus.