Thèse soutenue

Caractérisation fonctionnelle d’une protéine à L’intersection entre le métabolisme des lipides et L’autophagie chez arabidopsis

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Auteur / Autrice : Julie Castets
Direction : Amélie Bernard
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences agronomiques
Date : Soutenance le 13/12/2024
Etablissement(s) : Bordeaux
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de la vie et de la santé (Talence, Gironde ; 1993-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de biogénèse membranaire, UMR 5200 (Villenave-d'Ornon, Gironde)
Jury : Président / Présidente : Michel Hernould
Examinateurs / Examinatrices : Sebastien Thomine
Rapporteurs / Rapporteuses : Morgane Michaud, Céline Masclaux-Daubresse

Mots clés

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Résumé

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L'autophagie est un processus de dégradation intracellulaire universellement conservé chezl’ensemble des eucaryotes et essentiel au développement et à la physiologie des plantes. L'autophagie repose sur la formation de vésicules membranaires spécialisées, les autophagosomes, qui séquestrent et acheminent le cargo autophagique jusqu'à la vacuole lytique. Après la fusion avec le tonoplaste, les corps autophagiques sont libérés dans le lumen vacuolaire et rapidement hydrolysés pour garantir la dégradation de leur cargo. Comment les vacuoles gèrent l’influx de corps autophagiques lors de l'induction de l'autophagie et la manière dont la membrane du corps autophagique est spécifiquement hydrolysée restent totalement inconnues. En amont de ce projet, l'immuno-isolation de compartiments autophagiques a permis d'identifier une phospholipase atypique, LCAT4, comme composant putatif de la machinerie d'autophagie. L'étude de la localisation subcellulaire de LCAT4 a révélé son association avec les compartiments précoces, et tardifs, de l'autophagie, y compris les corps autophagiques. En condition de carence en nutriment, LCAT4 est massivement relocalisée à l'intérieur du lumen vacuolaire et ce transport est médié par la voie de l'autophagie ce qui suggère que cette enzyme, active à pH acide, pourrait être impliquée dans la dégradation de la membrane autophagique et/ou du cargo dans la vacuole. La génération et la caractérisation de plantes knock-out ou knockdown pour LCAT4 montre que l’absence de ce gène ne provoque pas de défauts d’un point de vue physiologique ou au niveau du flux autophagique, ce qui suggère que l'activité de LCAT4 pourrait être compensée par d'autres phospholipases. Nos résultats ont montré qu’en effet, LCAT3, l'homologue le plus proche de LCAT4, colocalise également avec les corps autophagiques en l’absence de nutriments. Alors que les mutants knock-out pour LCAT3 ne présentent pas de phénotype différent des plantes sauvages, nos analyses par microscopie à fluorescence et microscopie électronique du double mutant knock-out lcat4 lcat3 suggère une accumulation de corps autophagiques en condition de carence, qui est corrélée à un ralentissement significatif du flux autophagique. En conclusion, nos travaux permettent de caractériser de nouveaux acteurs de la machinerie d'autophagie et de mettre en lumière l'avant-dernière étape de ce processus critique pour la tolérance des plantes aux stress environnementaux.