Thèse soutenue

Diffusion et réception des réformes dans les institutions éducatives : le cas du travail collectif dans l’enseignement secondaire

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Auteur / Autrice : Christophe Delavergne
Direction : Bernard Sarrazy
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de l'éducation et de la formation
Date : Soutenance le 30/09/2024
Etablissement(s) : Bordeaux
Ecole(s) doctorale(s) : Sociétés, Politique, Santé Publique
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire cultures, éducation, sociétés (Bordeaux)
Jury : Président / Présidente : Christophe Roiné
Examinateurs / Examinatrices : Dominique Bodin, Gwenaël Lefeuvre
Rapporteur / Rapporteuse : Xavier Pons, Nicolas Sembel

Résumé

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Depuis la fin des années 1980, le travail collectif est devenu un élément clé des directives institutionnelles (Dupriez, 2015) constituant un espace de médiation entre le cadre institutionnel et les contextes d’enseignement locaux. S’il est inscrit dans le projet politique et plébiscité par les enseignants, il est difficilement observable dans leur activité quotidienne. Ce constat constitue le point de départ de cette thèse qui propose d’interroger la manière dont les injonctions adressées aux enseignants à travailler ensemble diffusent au sein la noosphère éducative. À partir d’un modèle hybride, cette thèse mène une analyse croisée des conditions de diffusion des injonctions au travail collectif par les personnels d’encadrement et des conditions de leur réception par les enseignants. Elle fait clairement apparaitre des combinaisons de logiques – parmi lesquelles, les convictions quant aux enjeux pédagogiques du travail collectif (logique axiologique), les dispositions liées à l’avancement dans la carrière et à la formation (logique identitaire) ou encore les particularités épistémologiques des savoirs enseignés (logique disciplinaire). Ces combinaisons constituent la trame de la description des conditions de diffusion et de réception des injonctions et permettent de rendre compte de l’engagement différencié des professeurs dans les pratiques collectives. L’analyse permet également de mettre en évidence des modalités spécifiques d’interactions (convergence, divergence, interdépendance) entre les différents acteurs du système scolaire et fait apparaitre des configurations spécifiques favorisant ou contraignant le développement des dynamiques collectives.