Déterminer l'origine des éléments volatils terrestres à l'aide de simulations dynamiques et de mesures isotopiques de gaz rares dans les météorites
Auteur / Autrice : | Sarah Joiret |
Direction : | Sean Raymond |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Astrophysique, Plasmas, nucléaire |
Date : | Soutenance le 20/09/2024 |
Etablissement(s) : | Bordeaux |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale des sciences physiques et de l’ingénieur (Talence, Gironde ; 1995-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire d'Astrophysique de Bordeaux |
Jury : | Président / Présidente : Alessandro Morbidelli |
Examinateurs / Examinatrices : Aurélie Guilbert-Lepoutre | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Sébastien Charnoz, Rita Parai |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
L'origine des volatils, tels que l'eau ou les gaz rares, sur les planètes terrestres est étroitement liée à l'évolution dynamique précoce du système solaire. En particulier, on pense qu'une instabilité dynamique entre les planètes géantes a donné lieu à un bombardement de comètes et d'astéroïdes dans le système solaire interne. Cette instabilité a dû se produire dans les 100 premiers millions d'années du système solaire, potentiellement avant le dernier impact géant sur la Terre. Cependant, cette chronologie semble en conflit avec les signatures isotopiques distinctives du xénon dans le manteau et l'atmosphère de la Terre. Dans cette thèse, j'évalue les effets d'une instabilité précoce sur l'apport d'astéroïdes et de comètes sur les planètes terrestres, en particulier la Terre, et ce que cela implique pour leurs budgets volatils respectifs. J'aborde cette question à l'aide de simulations à N-corps de l'évolution précoce du système solaire, de calculs de probabilités de collision, de simulations d'impacts et de mesures isotopiques de gaz rares. Dans Joiret et al. (2023), la stochasticité du bombardement cométaire est soulignée, car il y avait probablement un grand nombre de très grosses comètes dans le disque externe primordial. Sur base de ces résultats, Joiret et al. (2024) démontre qu'une augmentation tardive du flux cométaire par rapport au flux astéroïdes carbonés est possible, et peut notamment expliquer la dichotomie de la signature du xénon entre le manteau et l'atmosphère de la Terre. Les simulations hydrocode montrent que les comètes implantées dans le système solaire interne suite à l'instabilité ont pu apporter des volatiles de façon efficace à la Terre. Enfin, nos mesures de spectrométrie de masse montrent que les météorites HED, qui proviennent de la croûte de Vesta, ne contiennent aucune signature cométaire. À l'aide de simulations numériques, je montre que cela est probablement lié à la faible attraction gravitationnelle de Vesta qui entraîne une faible efficacité d'accrétion des impacteurs cométaires ayant des vitesses réalistes.