Socio-histoire du mouvement coopératif au Pays basque : un nouveau cycle pour l’identité coopérative basque
Auteur / Autrice : | Miguel De la Fuente |
Direction : | Xabier Itçaina, Aitor Bengoetxea Alkorta |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Science politique |
Date : | Soutenance le 05/09/2024 |
Etablissement(s) : | Bordeaux en cotutelle avec Universidad del País Vasco |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sociétés, politique, santé publique (Talence, Gironde ; 2011-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre Émile Durkheim - Science politique et sociologie comparatives (Pessac, Gironde) |
Jury : | Président / Présidente : José Luis Monzón Campos |
Examinateurs / Examinatrices : Aitziber Etxezarreta, Timothée Duverger, Nadine Richez-Battesti, Andoni Eizagirre | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Christophe Roux |
Mots clés
Résumé
La thèse propose une analyse socio-historique des matrices idéologiques du coopérativisme au Pays basque afin de comprendre les mécanismes générationnels affectant l'identité coopérative. La première partie présente un séquençage diachronique de quatre cycles historiques du mouvement coopératif : le coopérativisme d'avant-guerre, le coopérativisme de la nécessité, le coopérativisme du bien-être et le nouveau cycle coopératif. Tout au long de cette trajectoire, nous avons essayé d'analyser les matrices idéologiques du coopérativisme basque en nous concentrant sur la relation entre les agents sociaux, religieux, politiques et institutionnels et en tenant compte du rôle prédominant de l'Expérience Coopérative de Mondragon. Nous avons ainsi tenté de combler les lacunes académiques existantes. Dans la deuxième partie, à partir de l'analyse des nouvelles formes d'action coopérative (Egitea, « faire ») et des nouvelles appartenances identitaires (Izatea, « être »), nous avons analysé les caractéristiques du nouveau cycle historique. Ce nouveau cycle émerge de manière spécifique à chaque réalité territoriale du Pays Basque, bien qu'il partage certaines similitudes. La diversification des matrices idéologiques autour de nouveaux paradigmes (féminisme, écologisme, défense de la langue basque, euskera, ou de l'économie sociale et solidaire) en est la caractéristique principale. Cette analyse de l'identité coopérative se fonde sur la bibliographie existante à propos de la construction de l'identité moderne, en particulier chez Charles Taylor. Il s’agit alors d'essayer de préciser les éléments de construction de l’identité coopérative, compte tenu de sa dimension professionnelle et territoriale. L’enquête de terrain révèle un processus d'érosion de l'identité coopérative que nous avons qualifié de désaffection identitaire. Ce processus trouve son origine dans les transformations socio-historiques du coopérativisme et dans la mutation idéologique qui caractérisent le nouveau cycle coopératif. Nous signalons enfin les politiques de récupération identitaire qui se développent au sein du mouvement coopératif basque et, plus particulièrement, au sein du Groupe Mondragon.