Structures substitutives en combinatoire, théorie des nombres, et géométrie discrète
Auteur / Autrice : | Jana Lepšová |
Direction : | Sébastien Labbé, Lubomíra Dvokáková |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Informatique |
Date : | Soutenance le 09/05/2024 |
Etablissement(s) : | Bordeaux en cotutelle avec Université de Prague |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Mathématiques et informatique (Talence, Gironde ; 1991-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire bordelais de recherche en informatique |
Jury : | Président / Présidente : Zuzana Masáková |
Examinateurs / Examinatrices : Pascal Weil, Shigeki Akiyama, Nicolas Bedaride | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Émilie Charlier, Dirk Frettloh |
Mots clés
Résumé
Ce travail vise à découvrir et à développer des liens entre trois domaines mathématiques liés mais distincts : la combinatoire des mots, la théorie des nombres et la géométrie discrète. Du point de vue de la combinatoire des mots, nous étudions les mots finis et infinis et les morphismes, qui agissent comme des fonctions sur les mots. Les substitutions sont des morphismes qui satisfaisant certaines propriétés supplémentaires. Nous nous concentrons sur les mots sturmiens, les mots d’Arnoux-Rauzy et sur les morphismes sturmiens. Nous fournissons une formule pour déterminer l’exposant critique et l’exposant critique asymptotique de mots d’Arnoux–Rauzy réguliers. À l’aide de cette formule, il est possible de prouver que l’exposant critique minimal et l’exposant critique asymptotique minimal parmi les mots d’Arnoux–Rauzy réguliers d-aires sont atteints par le mot de d-bonacci. Nous introduisons une représentation fidèle du monoïde spécial de Sturm par des matrices 3 × 3 avec des entrées entières positives (y compris 0) qui ont une matrice d’incidence correspondante dans le coin supérieur gauche. À l’aide de cette représentation, nous abordons la question des racines carrées des points fixes des morphismes dans le monoïde spécial de Sturm. En ce qui concerne la théorie des nombres, nous étudions les numérations de position pour les nombres entiers positifs et négatifs: nous définissons un analogue de la notation du complément à deux pour Z en nous basant sur l’algorithme du complément à deux basé sur la séquence des nombres de Fibonacci. Nous l’appelons la numération du complément de Fibonacci pour Z et nous démontrons ses propriétés en ce qui concerne l’addition. Nous retrouvons la numération du complément de Fibonacci dans un autre contexte de systèmes de numération qui décrivent des points fixes et périodiques de substitutions. Nous appelons ces systèmes de numération systèmes de numération de Dumont-Thomas pour Z, nous montrons qu’ils sont caractérisés par un ordre total particulier et qu’ils peuvent être naturellement étendus à Zd, d ≥ 1. La géométrie discrète est présente sous la forme de pavages de Wang. En utilisant le système de numération du complément de Fibonacci étendu à Z2, nous caractérisons un pavage particulier du plan comme une séquence automatique.