Adaptations métaboliques impliquées dans le développement et la rechute des glioblastomes : Etude du rôle du métabolisme du lactate
Auteur / Autrice : | Claire Larrieu |
Direction : | Thomas Daubon |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biologie Cellulaire et Physiopathologie |
Date : | Soutenance le 12/04/2024 |
Etablissement(s) : | Bordeaux |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de la vie et de la santé (Talence, Gironde ; 1993-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut de biochimie et génétique cellulaires (Bordeaux) |
Jury : | Président / Présidente : Luc Pellerin |
Examinateurs / Examinatrices : Marie-Pierre Junier, Anthony Lemarié, Hélène Castel | |
Rapporteur / Rapporteuse : Marie-Pierre Junier, Anthony Lemarié |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Le glioblastome (GB) est le cancer cérébral le plus fréquent mais aussi le plus agressif chez l’adulte. Outre d’importantes capacités prolifératives et invasives, induisant un mauvais pronostic et un fort taux de rechute, les cellules de GB présentent également une forte plasticité métabolique. En effet, la cohabitation de cellules glycolytiques et oxydatives dans la tumeur participe à l’établissement d’une symbiose métabolique favorisant la survie et la progression des cellules malignes, ainsi que leur échappement aux traitements actuels. Nos travaux ont permis de mettre en évidence cette symbiose métabolique intra-tumorale, centrée sur des échanges de lactate entre la population de la tumeur centrale et la population invasive. La déstabilisation de ce métabolisme du lactate intra-tumoral, en bloquant l’action d’acteurs impliqués directement, comme les LDHs, ou indirectement, comme les PDHKs, a montré des résultats encourageants en altérant la progression du GB in vitro et in vivo.En clinique, la résection tumorale, lorsqu’elle est possible, est la première intervention thérapeutique chez le patient. Acte traumatique et invasif pour le patient, l’exérèse de la masse tumorale est également traumatique pour la tumeur elle-même puisqu’elle désorganise totalement la symbiose métabolique intra-tumorale. De manière systématique, les cellules invasives ayant échappé à la résection sont capables de basculer vers un phénotype prolifératif pour reformer une tumeur. En effet, le retrait de la masse tumorale, fortement productrice de lactate, entraine des fluctuations de la concentration de ce métabolite dans les cellules résiduelles post-résection. Nos récents résultats montrent que ces fluctuations semblent induire des adaptations métaboliques favorisant survie et prolifération. Conjointement aux protocoles cliniques actuels, le blocage thérapeutique de ces reprogrammations métaboliques pourrait être une approche adaptée pour prévenir les récidives tumorales du GB.