Thèse soutenue

(Re)traduire l’Ulysse de James Joyce : étude comparée des deux traductions françaises et de leur genèse

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Auteur / Autrice : Flavie Épié
Direction : Pascale SardinDirk Van Hulle
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Etudes anglophones
Date : Soutenance le 21/06/2024
Etablissement(s) : Bordeaux 3 en cotutelle avec Universiteit Antwerpen
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Montaigne-Humanités (Pessac, Gironde ; 2007-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Cultures et Littératures des Mondes Anglophones (Pessac, Gironde)
Jury : Président / Présidente : Clíona Ní Ríordáin-O'Mahony
Examinateurs / Examinatrices : Pascale Sardin, Dirk Van Hulle, Daniel Ferrer, Véronique Béghain, Valérie Bénéjam, Patrick Hersant, Geert Lernout
Rapporteurs / Rapporteuses : Clíona Ní Ríordáin-O'Mahony, Daniel Ferrer

Résumé

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L’Ulysse de Joyce a été traduit deux fois en français : une première fois en 1929, dans le sillage de la publication de l'œuvre originale à Paris en 1922, une seconde en 2004 pour le centenaire de Bloomsday, et à chaque fois par plusieurs traducteurs. À partir de l'étude de leurs archives, cette thèse retrace l’histoire d’un siècle de traductions collectives d’Ulysse en français. Le travail produit par ces groupes successifs composés de l’auteur, de traducteurs, réviseurs, éditeurs et de chercheurs révèle les potentialités du texte joycien, ainsi que des moments clés de l'histoire de sa réception, comme de la langue et de la culture littéraire françaises. Roman encyclopédique, dense, réaliste et expérimental à la fois, Ulysse représente de fait un défi pour les traducteurs. L’approche génétique permet d’entrevoir leur processus de travail, ainsi que d’esquisser la chronologie et l’organisation qui ont donné naissance à ces deux Ulysse-s français, véritables laboratoires voués à reproduire les expérimentations joyciennes tout en menant leurs propres expériences en traduction. Comparer la genèse de ces deux textes, c’est s'intéresser à la multiplicité, à plusieurs textes cibles, plusieurs co-traducteurs et de nombreux états de traductions qui, tous ensemble, forment un macro-texte kaléidoscopique. Cette thèse donne un aperçu de la constellation de potentialités textuelles que les dossiers génétiques mettent au jour, tout en définissant le projet de traduction de chaque collectif et le rôle de chaque individu au sein de celui-ci. En se resserrant peu à peu sur le texte, de considérations théoriques menant à l’histoire détaillée des (re)traductions françaises d’Ulysse, puis à des études de cas consacrées aux problèmes de traduction joyciens et aux solutions créatives trouvées par les (re)traducteurs pour les résoudre, cette thèse s’attache à faire dialoguer source et cibles, brouillons et publications, postures individuelles et collectives, art et artisanat, création, contrainte et créativité.