L’apprenance paysagère ou le renouveau de l’action publique locale par la recherche-action-formation en paysage dans les territoires de marge de la région Nouvelle-Aquitaine
Auteur / Autrice : | Stéphane Duprat |
Direction : | Bernard Davasse, Cyrille Marlin |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Architecture et paysage |
Date : | Soutenance le 09/09/2024 |
Etablissement(s) : | Bordeaux 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Montaigne-Humanités (Pessac, Gironde ; 2007-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Passages (Pessac, Gironde ; Pau ; Talence, Gironde) |
Jury : | Président / Présidente : Olivier Bouba-Olga |
Examinateurs / Examinatrices : Bernard Davasse, Cyrille Marlin, Anne Sgard, Daniel Estevez, Anita Duhau, Élise Macaire | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Anne Sgard, Daniel Estevez |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Dans le prolongement direct d’une expérience professionnelle d’une dizaine d’années en tant que praticien, enseignant et chercheur en paysage, cette thèse entend contribuer au renouvellement de l’action locale en matière de conception et d’aménagement de l’espace sur la base de l’idée d’apprenance paysagère. Cette dernière est construite à partir du concept d’apprenance (Carré, 2005, 2020) et de mésologie (Berque 2015, 2021). En considérant le paysage pris sous un angle relationnel, situationnel et expérientiel, l’objectif est de penser les conditions d'une indissociabilité de l'acte d'apprendre et d'agir pour diversifier, sur ces bases, la nature et les modalités de l'action paysagère et des pratiques paysagistes. Cette recherche montre tout l’intérêt de dépasser la simple question de la pédagogie pour celle de l’apprentissage ; de l'acte de former et de concevoir pour celui d'apprendre. En ce sens, l'exploration de l’apprenance paysagère nécessite une mise à distance des ingénieries de projet et des catégories d’actions simplificatrices et normatives, participatives ou non. Cette réflexion se situe en effet à un moment-clé de l’histoire contemporaine de l’action publique qui peine à appréhender les effets de la mise en place d’un « nouveau régime climatique » (Latour, 2015). Celui-ci posant le défi d’une nécessaire adaptation qui serait simultanément écologique, sociale et démocratique et dont il s'agirait de savoir faire l'apprentissage pour agir autrement. Cette recherche part du constat qu’émergent dans des territoires de marge des manières d'agir alternatives d’un nouveau genre et s'est attachée à en saisir les mécanismes et les particularités dans trois territoires-laboratoires de la région Nouvelle-Aquitaine ; en Creuse, dans le Médoc et dans le Pays basque intérieur. Une diversité d'acteurs (élu·es, agent·es, chercheur·es, praticien·nes, enseignants·e, étudiant·es, habitant·es, etc.) s’y sont impliqués et y ont travaillé collectivement par le biais de démarches et de dispositifs construits à l'articulation des mondes de la recherche, de la formation et de l'action. Les résultats obtenus à partir de ces trois situations mettent en évidence les rôles essentiels joués par la démarche de « recherche-action-formation » (RAF), des « communautés de pratiques territoriales » (CPT) et des « dispositifs d'apprentissage et d'action situés » (DAAS) afin de chercher à réunir les conditions favorables à l’existence de l’apprenance paysagère.