Le mandat de trop ? : La réélection des parlementaires et des maires en France et les conditions de sa remise en cause
Auteur / Autrice : | Noémie Févrat |
Direction : | Guillaume Marrel, Vincent Labatut |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Science politique |
Date : | Soutenance le 23/01/2024 |
Etablissement(s) : | Avignon |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Culture et patrimoine (Avignon) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire des sciences Juridiques, Politique, Économiques et de Gestion |
Fédération de recherche : Agorantic | |
Jury : | Président / Présidente : Christine Pina |
Examinateurs / Examinatrices : Thad Kousser, Olivier Rozenberg | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Catherine Achin, Étienne Ollion |
Résumé
Le sujet de thèse articule sociologie du personnel politique d'une part et extraction, traitement et analyse de données, d'autre part. Il porte sur la longévité du personnel politique et les réformes électorales de limitation de la rééligibilité dans les démocraties contemporaines. Le projet de loi sur la moralisation de la vie publique porté par le Garde des Sceaux français début juin 2017 prévoyait la limitation du ''cumul dans le temps'' en réduisant à trois le nombre de mandats identiques successifs des membres d'exécutifs locaux et des parlementaires. Cette mesure de ''dé-professionnalisation politique'' intégrée au projet de réforme constitutionnelle de La République en Marche rouvre un débat historique, marqué jadis par l'éloquence de Robespierre, sur le bon tempo démocratique et l'alternative entre rotation et compétence des “élus du peuple”. La thèse associe objectivations quantitatives et analyses qualitatives : elle vise à saisir les pratiques d'appropriation durable des mandats représentatifs et des fonctions exécutives, les usages et les effets de la longévité électorale, afin d'évaluer les controverses relatives à la professionnalisation politique qui préparent une éventuelle limitation de la rééligibilité en France. Il s'agit d'inscrire le projet de limitation de la réélection dans la règlementation du métier d'élu dans l'histoire du réformisme démocratique et des politiques électorales occidentales, et de lier cette réflexion sur les temporalités de la représentation politique au renouvellement de l'objectivation des pratiques en termes de stabilité et de longévité du personnel politique.