Naissance du positivisme juridique : une archéologie de la science du droit
Auteur / Autrice : | Pao-Wen Tsao |
Direction : | Olivier Jouanjan |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie du droit |
Date : | Soutenance le 31/05/2024 |
Etablissement(s) : | Université Paris-Panthéon-Assas |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale histoire du droit, philosophie du droit et sociologie du droit (Paris ; 1992-....) |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Denis Baranger, Véronique Champeil-Desplats, Éric Millard, Patrick Savidan, Guillaume Tusseau |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Cette thèse cherche à décortiquer les éléments épistémologiques du modèle du positivisme juridique, en les inscrivant dans une histoire particulière qui n’apparaît qu’au prisme de l’archéologie foucaldienne. Le principe qui aiguille cette enquête archéologique consiste à penser le positivisme juridique non pas à partir du concept de droit qu’il propose, mais en tant que science qui s’est construite sous certaines conditions épistémologiques. En prenant pour exemple par excellence les théories positivistes de Hans Kelsen et de H. L. A. Hart, l’enquête se propose de chercher les conditions de possibilités d’un tel modèle dans l’épistémè qui le précède ainsi que dans celle à laquelle il appartient, et, pour ce faire, de revisiter les mouvements épistémologiques qui caractérisent le XIXe siècle. À travers les analyses portées sur les modèles scientifiques de l’utilitarisme, de la philosophie kantienne et de l’École historique du droit, sont tracés deux parcours par lesquels la formation du positivisme juridique s’éclaire : l’un qui fait primer la science du droit sur son objet, l’autre qui transforme la question du droit en une question de l’être. Le travail qui résulte de cette enquête permet de contextualiser les problématiques principales du positivisme juridique et, ainsi, de proposer une alternative à sa critique