La concrétisation des droits et libertés constitutionnels par le Conseil d'Etat
Auteur / Autrice : | Manon Roy |
Direction : | Guillaume Drago |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Droit public |
Date : | Soutenance le 07/05/2024 |
Etablissement(s) : | Université Paris-Panthéon-Assas |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Georges Vedel Droit public interne, science administrative et science politique (Paris ; 1992-....) |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Laurent Domingo, Benoît Plessix |
Rapporteurs / Rapporteuses : Véronique Champeil-Desplats, Agnès Roblot-Troizier |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Comment rendre compte du décalage existant entre les énoncés des textes constitutionnels français et la manière dont les droits et libertés constitutionnels sont effectivement protégés ? Cette question résume l’ambition de la présente thèse, qui s’est proposée d’y répondre en se focalisant sur la jurisprudence du Conseil d’État et en mobilisant le concept de concrétisation. À travers cette opération du raisonnement juridique, le juge choisit parmi les différentes lectures admises par un énoncé. Il précise ainsi le contenu des droits et libertés constitutionnels en assurant jurisprudentiellement la garantie de leur adaptabilité. La recherche a permis d’observer que le Conseil d’État exerce cette compétence de manière privilégiée. L’étude remet ainsi en cause l’idée selon laquelle le Conseil constitutionnel disposerait d’un monopole en matière d’interprétation constitutionnelle. L’observation de la concrétisation permet en effet de révéler que c’est à travers la confrontation aux faits que le contenu des normes constitutionnelles se précise et s’adapte. L’exercice de la compétence de concrétisation confère ainsi un grand pouvoir au juge. Ce dernier n’est sans incidences sur l’architecture juridique, dont la thèse propose une relecture. À travers le prisme de la concrétisation, l’étude fournit ainsi les clés d’une meilleure compréhension des phénomènes contemporains remettant en cause l’appréhension classique de cette architecture, reposant sur le principe de l’unité du droit.