Les droits procéduraux devant la Cour pénale internationale : essai critique sur le régime de participation des victimes
Auteur / Autrice : | Elisée Judicaël Tiehi |
Direction : | Caroline Duparc, Annalisa Ciampi |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Droit Public |
Date : | Soutenance le 04/10/2024 |
Etablissement(s) : | Angers |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Droit et Science politique - Pays de Loire (Nantes) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre Jean Bodin (Angers) - Centre Jean Bodin : Recherche Juridique et Politique / CJB |
Jury : | Président / Présidente : Roger Koudé |
Examinateurs / Examinatrices : Giovanni Chiarini | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Francisco Djedjro Meledje, Hélène Tigroudja |
Mots clés
Résumé
Instrument juridique fondateur, novateur, et révolutionnaire, le Statut de Rome a marqué le passage d’un droit international pénal classique à un droit international pénal moderne. Au cœur de ce renouveau juridique et de cette innovation judiciaire caractérisés par la reconnaissance de prérogatives au profit des victimes, figure incontestablement le droit de participation. Consacré l’article 68 alinéa 3 du Statut de Rome, ce droit de participation fait désormais de victimes des acteurs, non plus entièrement à part mais plutôt, à part entière des procédures pénales. Toutefois, aussi inédit et salutaire qu’il puisse être, il n’en demeure pas moins que le régime de participation des victimes laisse transparaître d’épaisses zones d’ombre dans sa mise en œuvre, faisant ainsi le lit de critiques acerbes émises aussi bien par la doctrine que par les victimes elles-mêmes quant à l’efficacité de son action et la pertinence de son institutionnalisation. Prenant acte d’une littérature juridique francophone particulièrement parcimonieuse sur la question, ce travail de recherche se propose, à l’orée du XXVII anniversaire de l’adoption du Statut de Rome, d’analyser sous une approche critique, délibérément assumée, le régime de participation des victimes de la Cour pénale internationale. A cette fin, il entend mettre en exergue les principales difficultés auxquelles il est confronté, les profondes inquiétudes qu’il suscite, et les défis majeurs qu’il devra relever. In fine, cette thèse appelle à un changement substantiel de paradigme à travers, d’une part, une évolution du statut de la victime et, d’autre part, une révolution de la stratégie d’impact de la Cour pénale internationale afin de répondre efficacement aux attentes insoupçonnées des victimes des crimes internationaux.