La mise en œuvre d’un système de corégulation : prévenir, atténuer et réparer les violations des droits de l’Homme commises par les entreprises transnationales
| Auteur / Autrice : | Eugénie Denat |
| Direction : | Ludovic Hennebel |
| Type : | Thèse de doctorat |
| Discipline(s) : | Droit public |
| Date : | Soutenance le 01/02/2024 |
| Etablissement(s) : | Aix-Marseille |
| Ecole(s) doctorale(s) : | École Doctorale Sciences juridiques et politiques (Aix-en-Provence) |
| Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Centre d'études et de recherches internationales et communautaires (Aix-en-Provence, Bouches-du-Rhône) |
| Entreprise : Grant Thornton international | |
| Jury : | Président / Présidente : Gil Charbonnier |
| Examinateurs / Examinatrices : Gil Charbonnier, Marie-Pierre Blin-Franchomme, Caroline Lequesne, Hélène Tigroudja, Ludovica Curzi, Stéphane Brabant | |
| Rapporteurs / Rapporteuses : Marie-Pierre Blin-Franchomme, Caroline Lequesne |
Mots clés
Résumé
Dans un contexte de droit global, les frontières entre le droit dur et le droit souple sont de plus en plus poreuses. Les prérogatives initiales des pouvoirs publics nationaux et internationaux de création de la norme mutent vers une construction commune avec les pouvoirs privés économiques. Au-delà d’une construction commune, il apparait de manière de plus en plus importante que les pouvoirs publics transfèrent l’édiction de la norme aux acteurs privés eux-mêmes. En effet, via l’autorégulation et le volontarisme, les entreprises transnationales mettent en œuvre des pratiques volontaires et novatrices en matière de droits de l’Homme, limitant ainsi les risques juridiques, réputationnels et financiers inhérents à leurs activités. Le socle règlementaire existant et à venir semble, quant-à-lui, se renforcer au regard des différents scandales sociétaux et des attentes émanant de la société civile, à travers des règlementations contraignantes au niveau national et communautaire. Pour autant, pris séparément, ces différents mécanismes de régulation n’apparaissent pas suffisants pour éviter, atténuer ou réparer les violations des droits de l’Homme alors que leur interaction en parallèle ou en série semble apporter une première réponse au besoin de régulation des entreprises transnationales. Ainsi, dans une perspective d’équilibre entre les différentes parties prenantes, la flexibilité d’un système de corégulation apparait être une réponse adéquate au besoin de responsabilisation des entreprises transnationales en matière de droits de l’Homme