Thèse soutenue

PTMomics : Microfluidique pour l'étude des modifications post-traductionnelles : application à la glycoprotéomique

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Auteur / Autrice : Zeyuan Xu
Direction : Joëlle VinhYann Verdier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Chimie Analytique
Date : Soutenance le 08/02/2023
Etablissement(s) : Université Paris sciences et lettres
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Chimie physique et chimie analytique de Paris Centre (Paris ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire Plasticité du cerveau (Paris ; 2014-....)
établissement opérateur d'inscription : Ecole supérieure de physique et de chimie industrielles de la Ville de Paris (1882-....)
Jury : Président / Présidente : Didier Thiébaut
Examinateurs / Examinatrices : Delphine Pflieger, Charles Pineau, Sarah Cianférani-Sanglier, Yves Combarnous
Rapporteurs / Rapporteuses : Delphine Pflieger, Charles Pineau

Résumé

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Les glycoprotéines jouent un rôle fondamental dans la vie. Des études récentes montrent qu'elle est largement présente dans les activités biologiques, telles que la liaison des récepteurs, la signalisation cellulaire, la réponse immunitaire, le repliement des protéines et l'action des hormones. Parallèlement, la glycosylation des protéines a été associée au pronostic et à l'évolution de maladies comme les cancers. Ainsi, elle devient un biomarqueur important, et est également significative pour le développement thérapeutique. La glycosylation mérite donc d'être étudiée en détail. La glycoprotéine acquiert sa fraction d'hydrate de carbone par un processus appelé modification post-traductionnelle (PTM). Ce qui est différent de la plupart des PTM, c'est qu'il existe plusieurs formes de glycosylation. Les glycosylations N- et O-liées sont parmi les types les plus courants. D'autres comme la C-mannosylation et la phosphosérine sont rares. Si l'on considère simplement la glycosylation liée à l'azote, on peut la diviser en types complexes, hybrides et à haute teneur en mannose, qui résultent d'une synthèse non dirigée par un modèle. Sur la membrane du RE, un oligosaccharide sur Dol-PP est transféré à Asn dans la séquence Asn-X-Thr/Ser (X n'est pas la proline). Ensuite, les glycosidases et les glycosyltransférases agissent pour éliminer le glucose et ajouter une fraction de sucre dans le RE et le Golgi. Leurs activités dépendent des espèces, des types de cellules, des protéines, des sites et de l'état physiologique de la cellule, ce qui donne lieu à divers glycanes N-liés. Et l'hétérogénéité sera un obstacle majeur à l'étude des glycoprotéines. Les informations sur l'occupation de plusieurs sites peuvent être compliquées par le faible rendement d'ionisation et la fragmentation (macro-hétérogène). Sur chaque site, de multiples glycoformes existent, ce qui entraîne une diminution du signal (micro-hétérogène). De nombreux efforts ont été investis pour résoudre ce problème. La spectrométrie de masse (MS) est maintenant progressivement appliquée à l'étude de la glycosylation des protéines pour sa sensibilité, sa vitesse et son haut débit. Le couplage avec un système de chromatographie liquide à haute performance (HPLC) est une combinaison largement adoptée. Dans le même temps, des glycosidases, par exemple l'endo H et la PNGase F, sont découvertes et utilisées pour la libération des glycanes. La microfluidique est apparue pour le traitement des échantillons, et les approches hybrides sont de plus en plus populaires et devraient être la solution. En conclusion, pour une étude approfondie de sa fonction, l'occupation du site, la composition, la quantité et d'autres informations sont essentielles. Un protocole d'analyse amélioré doit être mis en œuvre pour acquérir spécifiquement ces informations à haute sensibilité, ce qui constitue le point d'ancrage de l'étude glycoprotéomique.