Le décor des bâtiments conventuels des abbayes masculines françaises, aux XVIIe et XVIIIe siècles.
Auteur / Autrice : | Clément Savary |
Direction : | Sabine Frommel |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire de l'art |
Date : | Soutenance le 18/07/2023 |
Etablissement(s) : | Université Paris sciences et lettres |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de l'École pratique des hautes études (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Établissement de préparation de la thèse : École pratique des hautes études (Paris ; 1868-....) |
Laboratoire : Histoire de l'art, des représentations et de l'administration dans l'Europe moderne et contemporaine (Paris) | |
Jury : | Président / Présidente : Frédéric Cousinié |
Examinateurs / Examinatrices : Sabine Frommel, Frédéric Cousinié, Martine Plouvier, Daniel-Odon Hurel, Mathieu Lours |
Mots clés
Résumé
Comment accompagner le cheminement d'une âme à travers le regard ? Comment l'art peut-il enchanter l'espace d'un discours silencieux ? Cette thèse analyse le renouveau du décor monastique qui se produit en France aux XVIIe et XVIIIe siècles. Elle cherche à comprendre comment, par des pratiques iconographiques et esthétiques spécifiques, les grandes familles religieuses françaises ont voulu façonner l'identité morale et spirituelle de leurs communautés.Sur la base d'un corpus de plus de 130 abbayes de la moitié nord de la France, elle montre comment, au cours des deux siècles qui suivent le concile de Trente, les institutions mauriste, clunisienne, cistercienne, cartusienne, prémontrée et génovéfaine se sont employées à reconstruire et restaurer leurs monastères pour créer une ornementation plus en adéquation avec leurs aspirations religieuses et identitaires.S'appuyant sur le développement progressif d'un décor total, sculpté et peint, elles conçoivent et font réaliser des programmes artistiques complexes pour chacune des parties du couvent. Ceux-ci jouent sur de multiples niveaux de lecture et visent à l'enrichissement symbolique de l'espace, intellectuel et sensoriel. L'image, par le biais de l'analogie, devient ainsi un instrument de développement de l'identité monastique. Elle valorise l'histoire de l'ordre, appelle à la conversion intérieure, et enjoint d'imiter les modèles bibliques afin de faire résonner l'espace conventuel de l'appel à la conversion et à la vie monastique.