Modélisation et validation expérimentale de la tenue d'une chambre de combustion sous sollicitations thermomécaniques
Auteur / Autrice : | Nicolas Leost |
Direction : | Vincent Maurel |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Mécanique |
Date : | Soutenance le 25/09/2023 |
Etablissement(s) : | Université Paris sciences et lettres |
Ecole(s) doctorale(s) : | Ecole doctorale Ingénierie des Systèmes, Matériaux, Mécanique, Énergétique (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : ENSMP MAT. Centre des matériaux (Evry, Essonne) |
établissement de préparation de la thèse : École nationale supérieure des mines (Paris ; 1783-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Éric Charkaluk |
Examinateurs / Examinatrices : Vincent Maurel, François Hild, Catherine Gardin, Vincent Bonnand, François Comte, Djamel Missoum Benziane | |
Rapporteurs / Rapporteuses : François Hild, Catherine Gardin |
Résumé
Afin de prévoir les opérations de maintenance sur les chambres de combustion des turbomachines aéronautiques, Safran possède une chaîne de calcul de prédiction de durée de vie à l'amorçage. Les pièces visées sont soumises à des sollicitations à forts gradients mécanique et thermique associées à d'importantes variations temporelles typiques des chargements de fatigue thermomécanique. Dans ce cadre, un essai représentatif du chargement des chambres a été développé. Afin de caractériser les conditions de sollicitations locales, des mesures de champs de température par thermographie infrarouge et des mesures de champ de déplacement par corrélation d'images numériques ont été utilisées. La méthodologie présentée offre la possibilité de décrire à la fois la cinétique d'une microfissure de fatigue et la déformation locale qui entraîne cette fissure dans une tôle mince, pour de faibles températures à des températures allant à plus de 900 °C. Ainsi, on montre que les gradients de température pilotent l'amplitude de déformation, qui elle même pilote la vitesse de propagation. En revanche, à l'échelle des microfissures analysées (<SI{300}{micrometer}), aucun effet des gradients n'est observé. Finalement, les essais de fatigue thermomécanique ont été simulés d'une part par un calcul thermique 3D transitoire puis par un calcul thermomécanique 3D élasto-viscoplastique par éléments finis. Cette dernière étape a permis de valider la loi de comportement du Haynes 188. La durée de vie a, quant à elle, été modélisée à la fois par une loi d'interaction fatigue-fluage et une loi de fissuration en énergie précédemment identifiée sur le même matériau. Une analyse complémentaire représentant explicitement les microfissures dans un maillage éléments finis a permis d'évaluer les forces motrices de la propagation de ces microfissures.