Thèse soutenue

Origines physiques des propriétés des systèmes convectifs méso-échelle et implications pour les événements à fort impact

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Auteur / Autrice : Sophie Abramian
Direction : Caroline Jane MullerCamille Risi
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences du climat, de l'atmosphère et des océans, terrestres et planétaire
Date : Soutenance le 05/12/2023
Etablissement(s) : Université Paris sciences et lettres
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de l'environnement d'Île-de-France (Paris ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de météorologie dynamique (Palaiseau ; 1968-....)
Établissement de préparation de la thèse : École normale supérieure (Paris ; 1985-....)
Jury : Président / Présidente : Sabrina Speich
Examinateurs / Examinatrices : Caroline Jane Muller, Camille Risi, Sabrina Speich, Pierre Gentine, Jean-Pierre Chaboureau, Sandrine Bony, Rémy Roca, Jan O. Härter
Rapporteur / Rapporteuse : Pierre Gentine, Jean-Pierre Chaboureau

Mots clés

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Résumé

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La convection atmosphérique fait référence aux mouvements d'air verticaux dans lesquels les nuages se forment, et on parle de convection profonde lorsque ces mouvements couvrent toute la hauteur de la troposphère. Quand la convection profonde s'organise, elle peut prendre diverses formes, dont celle de systèmes convectifs méso-échelle (MCSs) qui désignent des ensembles nuageux caractérisés par une échelle horizontale de l'ordre de la centaine de kilomètres, et d'une durée de vie de plusieurs heures. L'exemple le plus spectaculaire est sans doute le cyclone tropical, dont les vents en rotation sont parmi les plus forts de notre planète. Il en existe d'autres types, comme les lignes de grains qui décrivent un alignement d'orages sur plusieurs centaines de kilomètres. Ces systèmes convectifs méso-échelles sont à l'origine de la plupart des événements extrêmes tels que les fortes pluies et les crues soudaines. Pourtant, leur organisation reste peu comprise et donc peu prise en compte dans les estimations climatiques. Plus précisément, l'échelle caractéristique de la centaine de kilomètres des MCSs est inférieure à la résolution spatiale des modèles climatiques globaux, qui traitent donc les systèmes convectifs profonds comme des phénomènes sous-maille. Leur dynamique est alors calculée à l'aide de paramétrisation, c'est-à-dire d'un modèle réduit des équations des fluides. Cependant, du fait du manque de connaissances théoriques sur le développement de la convection, les modèles de paramétrisation actuels ne parviennent pas à anticiper la formation de phénomènes extrêmes et peinent à prédire leur évolution avec le réchauffement climatique. Cette barrière scientifique fait partie des grands défis énoncés par le Word Climate Research Program1 (WCRP) : Nuages, circulation et sensibilité climatique. Ce projet de thèse cherche 1) à clarifier les mécanismes physiques à l'origine de la formation des systèmes convectifs méso-échelle tropicaux sur océans, 2) à comprendre les précipitations extrêmes qui leur sont associées. Ce travail porte en particulier sur les lignes de grains, et s'appuie sur des simulations numériques, l'élaboration de modèles théoriques et la confrontation à des données d'observations satellitaires. À terme, l'objectif de cette thèse sera de contribuer à l'amélioration des modèles de paramétrisation de l'organisation de la convection dans les tropiques, et cherchera à déterminer si les lignes de grains vont devenir plus fréquentes et plus intenses avec le réchauffement climatique, et si oui pourquoi.