Thèse soutenue

Essais en macroéconomie : transition verte, risque macro-financier, et hétérogénéités

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Auteur / Autrice : Ghassane Benmir
Direction : Bertrand VilleneuveGauthier Vermandel
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences Economiques Dauphine
Date : Soutenance le 27/06/2023
Etablissement(s) : Université Paris sciences et lettres en cotutelle avec Université de Tunis El Manar
Ecole(s) doctorale(s) : SDOSE Sciences de la Décision, des Organisations, de la Société et de l'Echange
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire d’Economie de Dauphine (Paris) - Laboratoire d'Economie de Dauphine / LEDa
établissement opérateur d'inscription : Université Paris Dauphine-PSL (1968-....)
Jury : Président / Présidente : Katheline Schubert
Examinateurs / Examinatrices : Bertrand Villeneuve, Gauthier Vermandel, Katheline Schubert, Frederick van der Ploeg, Stephie Fried, Benjamin Moll, Patrick Fève
Rapporteurs / Rapporteuses : Frederick van der Ploeg, Stephie Fried

Résumé

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Dans cette thèse, nous fournissons des cadres théoriques pour étudier les implications de la transition verte sur la macroéconomie et la stabilité financière, les distributions de revenus/richesse, et l'innovation verte. Nous utilisons ces cadres novateurs pour évaluer comment différentes politiques (par exemple fiscales, macro-financières) pourraient être utilisées dans les stratégies de mitigation du changement climatique.Nous étudions d'abord les inefficacités du marché des permis carbone où i) le niveau du prix du carbone requis pour atteindre les objectifs climatiques implique une perte de bien-être qui peut être mitigée par la mise en place de pondérations sectorielles dans les exigences de fonds propres des banques favorables aux secteurs à mpins forte intensité de carbone, ce qui atténue également le risque climatique physique dans l'économie, et ii) la conception d'une politique de plafonnement et d'échange implique une incertitude sur le prix du carbone qui entraîne une volatilité des primes de risque qui peut être compensée suivant des règles d'assouplissement quantitatif. Deuxièmement, nous étudions les impacts distributifs de la mise en œuvre de l'objectif de zéro émission aux États-Unis à l'horizon 2050. Nous modélisons une économie de ménages hétérogène et montrons que la politique du net-zéro 2050 améliore le bien-être à long terme, mais induit des coûts de distribution à court/moyen terme. Nous montrons ensuite comment la distribution des revenus de la politique carbone pourrait partiellement compenser les pertes de consommation et faciliter la transition vers le zéro carbone. Troisièmement, nous fournissons une motivation empirique sur le rôle important que jouent le prix du carbone et les prêts financiers dans le pilotage de l'innovation verte. Nous montrons ensuite, à l'aide d'un modèle de croissance endogène, comment une politique macrofinancière visant à augmenter les prêts verts à long terme peut jouer un rôle similaire dans la stimulation de l'innovation verte (comme le font les subventions fiscales) et la baisse des prix du carbone, allégeant ainsi le fardeau des entreprises lié à la hausse du prix du carbone et permettant en même temps plus de flexibilité aux autorités fiscales dans leur gestion des revenus (par exemple, en redistribuant les revenus du carbone aux ménages).