Thèse soutenue

Microscopies à sonde locale pour l'étude de matériaux et structures pour le photovoltaïque

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Auteur / Autrice : Mattia Da Lisca
Direction : Jean-Paul KleiderJosé A. Alvarez
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Electronique, Photonique et Micro-Nanotechnologies
Date : Soutenance le 18/12/2023
Etablissement(s) : université Paris-Saclay
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Electrical, optical, bio-physics and engineering
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de Génie Electrique et Electronique de Paris
référent : Ecole Normale Supérieure Paris-Saclay
graduate school : Université Paris-Saclay. Graduate School Sciences de l'ingénierie et des systèmes (2020-....)
Jury : Président / Présidente : Pere Roca i Cabarrocas
Examinateurs / Examinatrices : Benjamin Grevin, Tobias Cramer, Simona Binetti, Frédérique Ducroquet, Heinrich Diesinger
Rapporteurs / Rapporteuses : Benjamin Grevin, Tobias Cramer

Résumé

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La microscopie à sonde de Kelvin (KPFM) et la technique AFM à pointe conductrice (c-AFM) ont été étudiées pour la caractérisation des matériaux et des dispositifs photovoltaïques, en accordant une attention particulière aux analyses en coupe transversale. Dans cette thèse, nous présentons les résultats obtenus sur diverses structures développées à l'IPVF et dans les laboratoires partenaires: des structures multicouches et cellules solaires à base de III-V, des cellules solaires en pérovskite à différents stades de traitement, des cellules solaires en CZTGS et en CIS, ainsi que des hétérojonctions au silicium. Parmi les technologies PV existantes, les dispositifs solaires à base de III-V font partie de la technologie photovoltaïque des films minces. En conséquence, la démonstration expérimentale de la sensibilité de la technique KPFM aux couches plus minces peut jouer un rôle crucial dans l'investigation et la compréhension des propriétés de surface locales. En particulier, nous avons examiné une structure multicouche InP:S/InP:Fe ainsi qu'une structure multicouche InP:Zn/GaInAs:Zn comportant des couches de largeurs et de concentrations de dopage différentes. Pour cette analyse, nous avons défini différents objectifs: le premier était l'évaluation de la résolution spatiale de notre configuration KPFM dans des conditions ambiantes. Le deuxième était une compréhension complète des résultats de VCPD combinée à une description des principaux facteurs qui affectent les mesures KPFM avec l'application de la modélisation numérique de la sonde Kelvin. Une évaluation quantitative de la distribution des concentrations de défauts de surface a été proposée pour expliquer les résultats expérimentaux de VCPD. L'analyse C-AFM et KPFM a ensuite été poursuivie sur une structure multicouche et cellule solaire hétérojonction AlGaAs:Be/GaInP:Si. L'analyse C-AFM s'est avérée être une méthode fiable pour mesurer la résistance locale le long d'une structure multicouche, permettant ainsi l'identification de différentes couches. Une analyse approfondie a été effectuée pour élucider la nature du contact électrique entre la pointe de l'AFM et la surface de l'échantillon, qui s'est révélé être un contact de Schottky. Par conséquent, une barrière de potentiel sera toujours présente à l'interface pointe/échantillon, ce qui peut entraver la collecte de charges et affecter la résistance locale mesurée.KPFM a été utilisée pour fournir une preuve expérimentale de la performance PV insatisfaisante du dispositif CZTGS sous éclairage. En particulier, KPFM a révélé la présence d'une couche épaisse de MoS2 qui agissait comme une barrière à une collecte efficace des porteurs de charge positifs.La KPFM a également été réalisée pour évaluer la variation du potentiel de surface à travers une hétérojonction n-cSi/i-aSi:H/p-μcSiOx. Une attention particulière a été consacrée à élucider la méthodologie permettant d'identifier le véritable bord de l'échantillon tout en atténuant la présence d'un artefact distinct en forme de V, susceptible de gêner et de fausser une interprétation précise des données.KPFM a été utilisée pour la caractérisation d'une cellule solaire CIS. L'analyse SPV a permis de déterminer la VOC de l'échantillon, ce qui aurait été difficile à estimer en utilisant des techniques conventionnelles en raison de la haute résistivité de la couche CIS due à l'oxydation.La technique KPFM a été efficacement utilisée pour évaluer le changement potentiel de FTO résultant de l'incorporation de couches de SnO2 et de SnO2/NaF. Les résultats ont montré une augmentation du potentiel de surface, signifiant une diminution de la fonction de travail induite par ces couches supplémentaires. Dans une expérience similaire, il a également été démontré qu'une fine couche d'Al2O3 est également capable de réduire la fonction de travail de la couche de SnO2. Ces méthodes pourraient être utilisées pour améliorer la collecte d'électrons dans les dispositifs à base de pérovskite.