La mort choisie pour raison psychique ou existentielle : de l'autodétermination à la rencontre éthique
Auteur / Autrice : | Françoise Chastang |
Direction : | Emmanuel Hirsch, Jean-Marc Baleyte |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Éthique |
Date : | Soutenance le 19/12/2023 |
Etablissement(s) : | université Paris-Saclay |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Santé Publique (Le Kremlin-Bicêtre, Val-de-Marne ; 2015-...) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de recherche en épidémiologie et santé des populations (Villejuif, Val-de-Marne ; 2010-....) |
Référent : Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines (1991-....) | |
graduate school : Université Paris-Saclay. Graduate School Santé publique (2020-….) | |
Jury : | Président / Présidente : Fabrice Jollant |
Examinateurs / Examinatrices : Gilles Raoul-Cormeil, Fabienne Ligier, Catherine Massoubre, Cyril Hazif-Thomas | |
Rapporteur / Rapporteuse : Gilles Raoul-Cormeil, Fabienne Ligier |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
La mort choisie pour raison psychique ou existentielle : de l'autodétermination à la rencontre éthiqueLes débats passionnés sur l'euthanasie et le suicide assisté sont d'actualité en Europe.L'expérience des pays voisins, notamment la Belgique et les Pays-Bas, montre qu'une loi sur l'euthanasie ou l'aide médicale au suicide permet, que l'on s'en défende ou que cela n'ait pas été initialement souhaité, l'ouverture de l'aide active à mourir aux personnes souffrant de troubles psychiques ou pour raisons existentielles.Un tel élargissement soulève des questions sociétales, cliniques et éthiques.Cette loi ne peut s'implanter que dans une société où se transforment les attitudes face à la mort et la façon dont on conçoit sa propre mort. Avec la transgression des tabous sociétaux et déontologiques, dans ce qui sera une rupture anthropologique sociétale sans précédent, à qui appartiendra la mort, à la société, au citoyen ou au médecin ?D'un point de vue clinique, se pose la question de comment concilier de telles demandes d'aide à mourir avec la prévention du suicide, d'autant plus qu'existe indubitablement une grande proximité clinique entre les patients suicidaires et les personnes en demande d'aide active à mourir pour raison psychique. Comment évaluer une souffrance psychologique profondément subjective ? Comment résoudre la question de l'évaluation du discernement souvent altéré par les troubles psychiques ? Quelle place accorder à la psychiatrie face aux troubles mentaux graves et persistants ? Et surtout, de telles questions délicates impactent fortement la prise en charge de personnes particulièrement vulnérables à un moment crucial où la psychiatrie aborde une crise structurelle majeure. Une loi sur l'aide active à mourir effectivement promulguée ouvrira la porte à un profond changement de paradigme dans la relation médecin-patient, pour laquelle une lecture éthique s'avèrera indispensable.