Thèse soutenue

Phénotypes de la rhinite : identification et association avec l'exposition à long terme à la pollution atmosphérique dans deux études françaises

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Auteur / Autrice : Marine Savouré
Direction : Rachel NadifBénédicte Jacquemin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Epidémiologie
Date : Soutenance le 13/01/2023
Etablissement(s) : université Paris-Saclay
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Santé Publique
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherche en épidémiologie et santé des populations (Villejuif, Val-de-Marne ; 2010-....)
référent : Université Paris-Saclay. Faculté de médecine (Le Kremlin-Bicêtre, Val-de-Marne ; 2020-....)
graduate school : Université Paris-Saclay. Graduate School Santé publique (2020-....)
Jury : Président / Présidente : Alexis Elbaz
Examinateurs / Examinatrices : Jorge Boczkowski, Barbara Hoffmann, Joaquim Mullol, Sylvie Chollet-Martin, Klea Katsouyanni
Rapporteurs / Rapporteuses : Jorge Boczkowski, Barbara Hoffmann, Joaquim Mullol

Résumé

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L'objectif principal de cette thèse était d'étudier, chez l'adulte, les caractéristiques de la rhinite et de ses phénotypes et leurs associations avec l'exposition à long terme à la pollution atmosphérique dans deux études françaises. Nous avons montré dans l'étude EGEA qu'une définition par questionnaire pouvait être un bon proxy pour identifier la rhinite allergique (RA) et la rhinite non allergique (RNA). A partir de cette définition et des données de la cohorte en population générale Constances, nous avons estimé les prévalences de la rhinite, de la RA et de la RNA et décrit leurs caractéristiques. Nous avons également étudié les différences phénotypiques entre la rhinite seule ou avec de l'asthme et décrit la RA en fonction de sa sévérité et de sa persistance. Dans Constances, à l'aide d'une approche non supervisée, nous avons identifié trois phénotypes assimilés à la RA, à la RA sévère et à la RNA. Dans EGEA, l'approche non supervisée a identifié deux endotypes assimilés à la RA et à la RNA. Ces résultats fournissent une description approfondie de la rhinite et montrent que la prise en compte de l'asthme permet d'identifier de nouveaux phénotypes de rhinite avec des caractéristiques spécifiques. Ils suggèrent que l'asthme devrait être considéré pour classifier la rhinite. Lors d'analyses transversales menées dans Constances, l'exposition aux particules fines (PM2,5), carbone suie (BC) ou dioxide d'azote (NO2) était significativement associée à la rhinite actuelle. En considérant la multimorbidité rhinite et asthme, quel que soit le polluant, les associations étaient plus élevées pour la rhinite actuelle sans asthme, renforçant l'hypothèse que la rhinite seule et la rhinite avec de l'asthme sont des maladies différentes avec des facteurs de risque probablement différents. Lors d'analyses longitudinales, des associations proches de la significativité ont été observées entre les PM2,5, le BC et le NO2 et l'incidence de la rhinite. Des associations significatives ont été observées parmi les non-fumeurs et les femmes, suggérant que ces populations pourraient être plus sensibles à la pollution atmosphérique. Compte tenu de la forte prévalence de la rhinite, les résultats issus de cette thèse ont des implications en pratique clinique ainsi qu'un impact important sur la santé publique. Ils renforcent également la nécessité de réduire l'exposition de la population à la pollution atmosphérique.