Thèse soutenue

Analyses des prescriptions potentiellement inappropriées en population âgée à partir des données de l'Assurance Maladie

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Auteur / Autrice : Solène Drusch
Direction : Marie HerrMahmoud Zureik
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Epidémiologie
Date : Soutenance le 10/01/2023
Etablissement(s) : université Paris-Saclay
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Santé Publique
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherche en épidémiologie et santé des populations (Villejuif, Val-de-Marne ; 2010-....)
référent : Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines (1991-....)
graduate school : Université Paris-Saclay. Graduate School Santé publique (2020-....)
Jury : Président / Présidente : Jean-Luc Novella
Examinateurs / Examinatrices : Christine Fernandez, Antoine Pariente, Mathilde François
Rapporteurs / Rapporteuses : Christine Fernandez, Antoine Pariente

Résumé

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La prévention de la iatrogénie médicamenteuse est un enjeu important en population âgée. Il existe des recommandations pour limiter les prescriptions de médicaments ayant un moins bon rapport bénéfice-risque chez les personnes âgées, dites Prescriptions Potentiellement Inappropriées (PPI). L'objectif général de cette thèse était d'étudier les PPI dans la population française âgée de 75 ans ou plus en utilisant le Système National des Données de Santé. Le premier travail s'est intéressé à l'évolution de la fréquence de 17 critères de PPI, adaptés des listes de Beers et STOPP 2015, tous les deux ans entre 2011 et 2019. Au cours de cette période, la fréquence des PPI a diminué de 1,2% an en moyenne. Cependant, les PPI concernaient toujours 39% des sujets âgés en 2019, avec un poids important des médicaments psychotropes. Le deuxième travail a mis en œuvre une comparaison des PPI entre les résidents en Établissement d'Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes (EHPAD) et les personnes âgées vivant à domicile en 2019. Nous avons mis en évidence que la fréquence des PPI était supérieure de 33% en EHPAD. Cependant certaines PPI étaient moins fréquentes en EHPAD. Le troisième travail s'est intéressé aux Inhibiteurs de la Pompe à Protons (IPP), dont l'utilisation au long cours est un critère de PPI. Nous avons en particulier étudié la co-prescription des IPP avec un anticoagulant oral dans la fibrillation auriculaire, qui est une indication hors AMM des IPP. Nos résultats suggèrent un effet protecteur des IPP par rapport au risque d'hémorragie gastro-intestinale haute dans les six premiers mois de traitement, mais ne permettent pas de confirmer leur intérêt au-delà. Dans l'ensemble, ce travail participe à l'amélioration des connaissances sur les PPI et à l'identification de situations à risque de iatrogénie médicamenteuse en population âgée.