Thèse soutenue

Des nouvelles stratégies de l'analyse pharmacogénétique et métabolomique de la réponse aux traitements antidépresseurs dans la dépression

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Auteur / Autrice : Kenneth Chappell
Direction : Céline VerstuyftJérôme Bouligand
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences pharmacologiques
Date : Soutenance le 11/12/2023
Etablissement(s) : université Paris-Saclay
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Innovation thérapeutique : du fondamental à l'appliqué
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherche en épidémiologie et santé des populations (Villejuif, Val-de-Marne ; 2010-....) - Signalisation et physiopathologie cardiovasculaire (Châtenay-Malabry, Hauts-de-Seine ; 2006-....)
référent : Université Paris-Saclay. Faculté de pharmacie (Orsay, Essonne ; 2020-....)
graduate school : Université Paris-Saclay. Graduate School Santé et médicament (2020-....)
Jury : Président / Présidente : Marie-Anne Loriot
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Baptiste Woillard, Chin Bin Eap, Susanne Thümmler, Romain Colle, Adrien Coulet
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-Baptiste Woillard, Chin Bin Eap

Résumé

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Introduction : Le trouble dépressif caractérisé (TDC) est un fardeau mondial dont le traitement par des antidépresseurs (ATD) est modestement efficace. Les prédicteurs de la réponse aux antidépresseurs peuvent contribuer à améliorer les résultats thérapeutiques. Des centaines d'associations biologiques sont observées au niveau génétique et métabolomique, mais de nouvelles méthodes, outils et stratégies continuent d'évoluer, ouvrant de nouvelles voies d'analyse. L'objectif de cette thèse est d'exploiter de nouvelles stratégies pour explorer l'association de la variation génétique au sein des gènes candidats avec les résultats cliniques et les concentrations de métabolites après le traitement ATD. Méthodes : Ce travail est basé sur l'analyse des données de METADAP, une cohorte prospective, multicentrique et naturaliste de 624 patients âgés de 18 à 65 ans souffrant d'un épisode dépressif caractérisé (EDC) dans le contexte de TDC et nécessitant un nouveau traitement ATD. Les patients ont subi une évaluation clinique et biologique à l'inclusion et 1, 3 et 6 mois après le début du traitement par ATD. Les données analysées comprenaient des mesures cliniques, des données génétiques provenant d'un panel de gènes séquencés à haut débit ou d'un génotypage TaqMan et des concentrations de sérotonine (5-HT) et d'acide 5-hydroxyindoleacétique (5-HIAA). Résultats : 1) le polymorphisme génétique ERICH3 rs11580409(A>C) a été associé à une amélioration clinique, mais pas aux niveaux de 5-HT, après un traitement ATD chez des patients déprimés ; 2) l'allèle A du polymorphisme génétique MAOA rs979605(A>G) a été associé à une plus mauvaise amélioration clinique chez les femmes que chez les hommes, tandis que le polymorphisme génétique MAOB rs1799836(T>C) a été associé au rapport 5-HIAA/5-HT plasmatique ; 3) l'accumulation de variations génétiques rares d'ARRB1 et deux polymorphismes génétiques d'ARRB1 ayant des conséquences fonctionnelles potentielles, rs553664(G>A) et rs536852(A>G), qui ont été associés à des résultats cliniques plus défavorables ; 4) dans un panel de gènes candidats, un polymorphisme génétique de SLC1A1 a été plus associé à des mesures cliniques ; l'allèle C du polymorphisme génétique SLC1A1 rs301435(T>C) a été associé à une amélioration clinique plus défavorable. Conclusion : Ce travail s'est appuyé sur de nouvelles stratégies pour révéler plusieurs associations entre les variations génétiques candidates et les résultats cliniques à la suite d'un traitement ATD. Ces résultats suggèrent plusieurs associations dépendantes du contexte. Cependant, la plupart d'entre elles restent des associations nécessitant une réplication indépendante et une validation fonctionnelle dans le contexte du traitement ATD de TDC.