Développement d'un modèle prédictif du dépôt d'aérosol chez le macaque et moyens d'administrations associés
Auteur / Autrice : | Justina Creppy |
Direction : | Frédéric Ducancel, Laurent Vecellio |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Immunologie |
Date : | Soutenance le 29/06/2023 |
Etablissement(s) : | université Paris-Saclay |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Innovation thérapeutique : du fondamental à l'appliqué (Châtenay-Malabry, Hauts-de-Seine ; 2015-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Immunologie des maladies virales, auto-immunes, hématologiques et bactériennes (Fontenay-aux-Roses, Hautes-de-Seine ; 2015-....) |
Référent : Université Paris-Saclay. Faculté de pharmacie (Orsay, Essonne ; 2020-....) | |
graduate school : Université Paris-Saclay. Graduate School Life Sciences and Health (2020-….) | |
Jury : | Président / Présidente : Elias Fattal |
Examinateurs / Examinatrices : Florence Ader, Jean-Christophe Dubus, Sandrine Marchand, Jean-Nicolas Tournier, Branka Horvat | |
Rapporteur / Rapporteuse : Florence Ader, Jean-Christophe Dubus |
Mots clés
Résumé
Les aérosols sont des particules présentes dans l'air et qui pénètrent dans les voies respiratoires.Ces particules peuvent être toxiques ou thérapeutiques. Afin de comprendre leurs effets chez l'Homme, des études précliniques utilisant des modèles animaux comme le Primate Non Humain (PNH), sont essentielles et règlementairement exigées pour les produits administrés par voie respiratoire chez l'Homme. Ces études permettent de prédire le dépôt et l'effet des aérosols dans les voies respiratoires supérieures et inférieures. La voie inhalée étant la porte d'entrée naturelle des pathogènes elle peut être facilement utilisée pour des attaques bioterroristes. Le PNH a été identifié comme un modèle animal pertinent pour les études d'inhalation, compte tenu de sa proximité anatomique et physiologique avec l'Homme. Nous avons étudié les dépôts des aérosols dans ce modèle afin de proposer des outils d'administration appropriés pour des particules pathogènes ou thérapeutiques. Tout en utilisant le PNH comme modèle préclinique nous avons tenu à respecter la règle des 3 R (Remplacer, Réduire et Raffiner) dans notre étude dont l'objectif principal était de développer un modèle anatomique in vitro “3DCast” des voies respiratoires hautes et basses pour prédire le dépôt d'aérosols radio marquées chez le macaque. Pour cela, des impressions en 3D de modèles anatomiques des voies aériennes ont été réalisées à partir de scans de macaques adultes cynomolgus et ont été couplées à des systèmes simulant la ventilation pulmonaire. Une comparaison entre le dépôt des aérosols radio marqués dans les modèles anatomiques et le dépôt chez l'animal a été réalisée au moyen d'une méthode par imageries cintigraphique. Celle-ci a confirmé la pertinence des modèles in vitro pour prédire le dépôt in vivo. Sur la base de ce modèle anatomique, nous avons ensuite développé trois prototypes de systèmes d'administration d'aérosol pour le PNH. Il s'agissait de concevoir et de tester un dispositif d'administration par inhalation d'aérosols thérapeutiques (anticorps thérapeutiques) et/ou d'aérosols de pathogènes (spores) permettant de maitriser le dépôt d'aérosols dans les voies respiratoires, dans des conditions de sécurité biologique de niveau 3 (BSL 3). La quantification du dépôt des aérosols a été réalisée par imagerie gamma caméra et par TEP/TDM chez le macaque sans contamination extérieure, validant ainsi le fonctionnement du prototype innovant. Des essais ont été réalisés avec des spores de Bacillus atrophaeus et des anticorps thérapeutiques contre SARS-CoV-2démontrant la capacité du système nébuliseur prototype à administrer ces aérosols biologiques en quantité suffisante dans les voies respiratoires du macaque.