Thèse soutenue

Enquêtes radiobiologiques in silico pour l'avancement de nouvelles techniques de RT

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Auteur / Autrice : Thongchai Masilela
Direction : Yolanda Prezado
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Physique et chimie pour la santé
Date : Soutenance le 23/11/2023
Etablissement(s) : université Paris-Saclay
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Particules, Hadrons, Énergie et Noyau : Instrumentation, Imagerie, Cosmos et Simulat
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Signalisation, Radiobiologie et Cancer
référent : Faculté des sciences d'Orsay
graduate school : Université Paris-Saclay. Graduate School Physique (2020-....)
Jury : Président / Présidente : Elias Khan
Examinateurs / Examinatrices : Stephen B. McMahon, Niels Bassler, Morgane Dos Santos
Rapporteurs / Rapporteuses : Stephen B. McMahon, Niels Bassler

Résumé

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Le cancer est responsable d'un décès sur quatre en Europe. La radiothérapie (RT) a un rôle clé dans le traitement du cancer; environ la moitié de tous les patients atteints de cancer recevront une RT à un moment pendant leur maladie. Malgré des avancées technologiques importantes, le traitement de certaines tumeurs radiorésistantes et cancers pédiatriques est toujours compromis par la tolérance aux radiations des tissus normaux. Afin de réduire encore l'effet toxique des radiations sur les tissus normaux tout en maintenant, ou même en améliorant, la probabilité de mort de tumeurs, de nouvelles techniques RT sont à l'étude qui contredisent des caractéristiques traditionnelles du faisceau, c'est à dire: les mêmes schémas temporels, les faibles débits de dose, le type de particules de faisceau (photons) et les distributions spatiales (principalement homogènes).Donc, deux postes de doctorat ont été mis en place dans le cadre du projet PhD conjoint Imperial College London-CNRS. L'objectif était d'étudier de nouvelles techniques de RT comme la radiothérapie à mini-faisceaux (MBRT), la thérapie avec des électrons à très haute énergie (VHEE), et la RT FLASH, en exploitant le lien entre la physique et la biologie en RT. La thérapie VHEE a été proposée comme modalité de traitement alternative des tumeurs profondes en raison de leurs divers avantages dosimétriques, et les thérapies MBRT et FLASH ont déjà montré une augmentation significative de l'indice thérapeutique des gliomes de haut grade. Cependant, les mécanismes biologiques sont encore mal connus. Finalement, les investigations sur ces nouvelles techniques devaient être utilisées afin d'optimiser la conception de LhARA, l'accélérateur hybride laser pour les applications radiobiologiques. Dans ce contexte-là, la branche CNRS de ce projet conjoint a eu lieu dans l'équipe «Nouvelles approches en radiothérapie (NARA)» de l'Institut Curie, qui explore la vaste «terra incognita» des mécanismes par lesquels la réponse biologique aux rayonnements ionisants est modulée par les caractéristiques physiques du faisceau. Le travail de cette thèse de doctorat se concentre sur les simulations Monte Carlo des effets de la thérapie VHEE et de la MBRT. Dans la première partie de ce travail, les considérations de radioprotection dans une salle de traitement délivrant des VHEEs ont été évaluées, et l'effet radiobiologique de ces faisceaux a été calculé théoriquement. Ce travail a montré que l'effet biologique des VHEEs était similaire à celui de la RT conventionnelle avec des photons. De plus, ils ont démontré qu'ils étaient probablement comparables à la protonthérapie conventionnelle du point de vue de la radioprotection. Ces résultats donnent des preuves en faveur de l'application clinique de cette technique. Dans la deuxième partie de ce travail, des simulations microdosimétriques de Monte Carlo ont été réalisées pour étudier la production de radicaux libres dans les régions de forte dose (pic) et de faible dose (vallée) de la MBRT avec des particules différentes. Ces radicaux libres sont impliqués à la fois dans les dommages traditionnels (l'ADN) et dans des idées plus nouvelles telles que les effets non ciblés. Les résultats de ce travail ont montré qu'en fonction de la particule, on obtient une production différentielle de radicaux libres entre les pics et les vallées. Cela pourrait avoir des implications biologiques en aval qui doivent encore être étudiées. En conclusion, les travaux in silico réalisés dans le cadre de cette thèse font progresser notre compréhension actuelle des nouvelles techniques de RT et mettent en lumière des pistes possibles.