Thèse soutenue

Études analytiques et numériques pour la matière noire scalaire non relativiste

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Auteur / Autrice : Raquel Galazo García
Direction : Philippe BraxPatrick Valageas
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Physique
Date : Soutenance le 22/09/2023
Etablissement(s) : université Paris-Saclay
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Physique en Île-de-France (Paris ; 2014-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut de physique théorique (Gif-sur-Yvette, Essonne ; 1982-....)
référent : Faculté des sciences d'Orsay
graduate school : Université Paris-Saclay. Graduate School Physique (2020-....)
Jury : Président / Présidente : Michael Joyce
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Baptiste Fouvry, Massimo Pietroni, Sandrine Codis-Decara
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-Baptiste Fouvry, Massimo Pietroni

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Le modèle le plus largement accepté pour décrire la matière noire (DM) de notre univers est le modèle de la matière noire froide (CDM), dans lequel le scénario des WIMPs est privilégié pour des raisons théoriques et expérimentales. Cependant, malgré de nombreuses expériences, les WIMPs n'ont toujours pas été détectés. De plus, plusieurs défis à petite échelle sont apparus au fur et à mesure que les observations et les simulations à l'échelle galactique se sont améliorées. Ces tensions pourraient être le signe d'une nouvelle physique nécessaire pour mieux comprendre notre univers. Dans ce contexte, des scénarios alternatifs ont émergé, y compris l'hypothèse que la DM pourrait être un champ scalaire (SFDM).Cette thèse développe de nouvelles études numériques et analytiques pour examiner les différents modèles de SFDM. A cette fin, nous analysons la DM aux petites échelles. Ici, la dynamique non-relativiste du système est gouvernée par le système non-linéaire de Schrödinger--Poisson (SP). Pour mieux comprendre cette dynamique, nous avons obtenu de nouvelles solutions auto-similaires par des méthodes semi-analytiques pour le modèle Fuzzy Dark Matter (FDM). Ces solutions auto-similaires diffèrent significativement de leurs homologues dans le modèle CDM. Contrairement à l'effondrement hiérarchique familier de ces dernières, elles correspondent à une explosion hiérarchique inverse. De plus, cette étude met en évidence le processus de refroidissement gravitationnel, qui permet au système d'éjecter l'énergie excédentaire par l'expulsion intermittente d'amas de matière sans dissipation.En outre, nous avons réalisé de nouvelles études numériques pour résoudre la dynamique non linéaire du système SP, en étudiant la formation et l'évolution des solitons à l'intérieur de halos étendus pour des scénarios de matière noire à champ scalaire caractérisés par un potentiel d'interaction quartique ou borné. Les solitons sont des configurations d'équilibre du système SP et apparaissent dans ces modèles au centre des galaxies, ce qui pourrait améliorer l'accord avec les données.Nous nous concentrons sur le régime semi-classique où l'échelle des effets ondulatoires est typiquement beaucoup plus petite que l'échelle des auto-interactions. Nous présentons de nouvelles simulations numériques avec des conditions initiales où le halo est décrit par l'approximation WKB pour les coefficients de ses fonctions propres. Pour le potentiel quartique, nous constatons que lorsque la taille du système est de l'ordre de la longueur de Jeans associée aux auto-interactions, un soliton central se forme rapidement et représente environ 50% de la masse totale. Cependant, si le halo est dix fois plus grand que cette échelle d'auto-interaction, un soliton ne se forme rapidement que dans les halos où la densité centrale est suffisamment grande pour déclencher les auto-interactions. Si le halo a un profil plat, il faut plus de temps pour qu'un soliton apparaisse après que de petites fluctuations aléatoires sur la taille de la longueur d'onde de Broglie se soient accumulées pour atteindre une densité suffisamment importante. Dans certains cas, nous observons la coexistence de plusieurs pics de densité étroits à l'intérieur d'un soliton plus large soutenu par l'auto-interaction. Tous les solitons semblent robustes et croissent lentement à moins qu'ils ne représentent déjà 40% de la masse totale. Pour le potentiel borné, nous retrouvons les caractéristiques des systèmes FDM lorsque le potentiel est constant, tandis que nous retrouvons les résultats du potentiel quartique lorsqu'il est linéaire. Nous développons une théorie cinétique, valable pour un fond inhomogène, afin d'estimer le taux de croissance des solitons pour les faibles masses. Nos résultats devraient montrer que les halos cosmologiques montreraient une grande dispersion pour la masse de leur soliton, en fonction de l'histoire de leur processus de formation.