Thèse soutenue

Efficacité thérapeutique de l’association radiothérapie+inhibiteur de KRASG12C MRTX1257 (Mirati Labs) sur modèle pré-clinique muté KRASG12C

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Auteur / Autrice : Marina Milic
Direction : Eric Deutsch
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences du Cancer
Date : Soutenance le 12/12/2023
Etablissement(s) : université Paris-Saclay
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Cancérologie, Biologie, Médecine, Santé
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Radiothérapie moléculaire et innovation thérapeutique (Villejuif, Val-de-Marne ; 2011-....) - Radiothérapie Moléculaire et Innovation Thérapeutique
référent : Université Paris-Saclay. Faculté de médecine (Le Kremlin-Bicêtre, Val-de-Marne ; 2020-....)
graduate school : Université Paris-Saclay. Graduate School Life Sciences and Health (2020-....)
Jury : Président / Présidente : Christophe Massard
Examinateurs / Examinatrices : Christophe Massard, Martin Foster, Nicolas Charles Magné, Céline Didelot
Rapporteurs / Rapporteuses : Martin Foster, Nicolas Charles Magné

Résumé

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Les mutations activatrices du gène KRAS sont les plus fréquents drivers oncogéniques et sont corrélées avec la radiorésistance dans de multiples cancers y compris le cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC) et le cancer colorectal. Même si KRAS était considéré comme impossible à cibler jusqu’à très récemment, plusieurs inhibiteurs de KRAS ont atteint le stade de développement clinique et deux d’entre eux, sotorasib (AMG510, Amgen) et adagrasib (MRTX849, Mirati Therapeutics) ont été autorisés par la FDA dans le traitement des cancers CBNPC KRASG12C mutés. MRTX849 a montré des résultats cliniques encourageants dans le traitement de patients sélectionnés atteints de cancers bronchiques et colorectaux, cependant très peu de données sur la combinaison radiothérapie (RT) et inhibition de KRAS dans les tumeurs KRAS mutées sont disponibles actuellement. Dans ce travail, nous avons démontré que MRTX1257, inhibiteur covalent de KRASG12C, et similaire à MRTX849, était en mesure d’augmenter l’effet cytotoxique de la RT dans différents modèles cellulaires KRASG12C ainsi que dans les modèles murins, mais pas chez leurs homologues KRASG12C wild type (WT). Les effets radiosensibilisants à la fois in vitro et in vivo ont été observés de manière temps et dose dépendante. De plus, l’utilisation de la RT et MRTX1257 chez les souris BALB/c portant des tumeurs CT26 KRASG12C+/+ a permis d’obtenir un taux de guérison de 20%. L’analyse du microenvironment immunitaire tumoral des tumeurs murines CT26 KRASG12C+/+ après RT et MRTX1257 a montré une augmentation de la proportion de plusieurs sous-types cellulaires, y compris lymphocytes CD4+ conventionnels, cellules dendritiques de type 2 (cDC2) et monocytes inflammatoires. De plus, l’ expression de PD-L1 était drastiquement diminuée au sein des cellules tumorales et cellules myéloides , illustrant la polarization du microenvironnement tumoral vers un phénotype pro-inflammatoire suite à la combinaison.