Thèse soutenue

Cibler le cycle cellulaire : une nouvelle stratégie thérapeutique contre les cancers du sein déficients en ATIP3

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Auteur / Autrice : Maria Haykal
Direction : Clara Nahmias
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences du Cancer
Date : Soutenance le 23/11/2023
Etablissement(s) : université Paris-Saclay
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Cancérologie : biologie-médecine-santé (Villejuif, Val-de-Marne ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Prédicteurs moléculaires et nouvelles cibles en oncologie (Villejuif, Val-de-Marne ; 2010-....) - Prédicteurs moléculaires et nouvelles cibles en oncologie
Référent : Université Paris-Saclay. Faculté de médecine (Le Kremlin-Bicêtre, Val-de-Marne ; 2020-....)
graduate school : Université Paris-Saclay. Graduate School Life Sciences and Health (2020-….)
Jury : Président / Présidente : Laurence Paturle-Lafanechère
Examinateurs / Examinatrices : Laurence Paturle-Lafanechère, Daniele Fachinetti, Susana Godinho, Olivier Gavet, Valeria Naim
Rapporteur / Rapporteuse : Daniele Fachinetti, Susana Godinho

Mots clés

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Résumé

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Le cancer du sein est la première cause de décès par cancer chez la femme. Il est nécessaire de trouver des biomarqueurs permettant l'accès à des thérapies personnalisées, notamment pour les cancers du sein triple- négatifs (TNBC). ATIP3 est une protéine associée aux microtubules identifiée pour la première fois au sein de notre équipe. Une déficience en ATIP3 est retrouvée dans 65-80% des cancers TNBC et est associée à un mauvais pronostic clinique.Dans le but d'adresser le besoin d’une médecine personnalisée, mon projet de thèse a pour objectif l’identification de nouvelles approches thérapeutiques pour le traitement des cancers du sein déficients en ATIP3. En partant du fait que les cancers déficients en ATIP3 présentent un taux élevé d’aneuploïdie, nous avons émis l'hypothèse que l'augmentation de l'instabilité chromosomique avec des inhibiteurs de kinases du cycle cellulaire pourrait induire plus de mort cellulaire, rendant ainsi les tumeurs déficientes en ATIP3 plus vulnérables à une thérapie ciblée dirigée contre une kinase du cycle. J’ai mis en évidence que les cellules déficientes en ATIP3 sont plus sensibles à l'inhibition de la kinase WEE1, régulatrice de l'entre en mitose. Cette sensibilité accrue des cellules déficientes en ATIP3 à l’inhibition de WEE1 est due à une combinaison de effets : une induction d’un stress réplicatif et de dommages à l’ADN de manière excessive pendant la phase S du cycle, combinée à une entrée prématurée en mitose induisant une mortalité plus élevée. J’ai montré qu’en réponse à l’inhibition de WEE1 les cellules déficientes en ATIP3 présentent des mitoses aberrantes avec un détachement des protéines centromériques de l’ADN, qui lui-même est exclu du fuseau mitotique, empêchant ainsi la division et entrainant la mort cellulaire. J’ai également montré que ce phénotype aberrant est dû à l’activité dérégulée de l’hélicase/nucléase DNA2, qui fragmente l’ADN d’une manière excessive en réponse à l’inhibition de WEE1. Ainsi, l’ensemble de mes travaux propose la kinase WEE1 comme une nouvelle cible personnalisée contre les cancers du sein déficients en ATIP3, et décrit les effets de l’inhibition de WEE1 ainsi que les mécanismes par lesquels les cellules déficientes en ATIP3 sont plus sensibles à cette inhibition.