Thérapie cellulaire de la peau : Étude des mécanismes moléculaires impliqués dans les procédés de production de peau humaine reconstituée à partir de dérivés de cellules souches pluripotentes
Auteur / Autrice : | Margot Jarrige |
Direction : | Xavier Nissan, Christine Baldeschi |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biologie moléculaire et cellulaire |
Date : | Soutenance le 04/12/2023 |
Etablissement(s) : | université Paris-Saclay |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Structure et dynamique des systèmes vivants (Gif-sur-Yvette, Essonne ; 2015-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut des Cellules Souches pour le Traitement et l’Etude des maladies Monogéniques (Evry, Essonne) |
Référent : Université d'Évry-Val-d'Essonne (1991-....) | |
graduate school : Université Paris-Saclay. Graduate School Life Sciences and Health (2020-….) | |
Jury : | Président / Présidente : Elisabeth Petit-Teixeira |
Examinateurs / Examinatrices : Laurent David, Olivier Goureau, Jerome Lamartine, Sophie Derenne | |
Rapporteur / Rapporteuse : Laurent David, Olivier Goureau |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Ces dernières années, les cellules souches pluripotentes humaines ont suscité un immense intérêt dans le domaine de la thérapie cellulaire et de la médecine régénérative. Cependant, le défi majeur pour la translation clinique de ces thérapies réside dans l'établissement de contrôles qualité standardisés afin de surveiller efficacement la production. Les technologies ''OMICS'', qui englobent diverses analyses à grande échelle, offrent la possibilité d'identifier les acteurs clés et les voies moléculaires impliquées dans des processus dynamiques tels que la production cellulaire. Ces biomarqueurs peuvent ensuite être utilisés pour qualifier et contrôler le succès de la production cellulaire. Ainsi, au cours de cette thèse, l'objectif était de concevoir des méthodologies s'appuyant sur ces approches pour caractériser au niveau moléculaire des modèles cellulaires destinés à des applications cliniques. L'objectif final étant d'établir des contrôles qualité capables d'anticiper et de gérer les variations et les déviations, réduisant ainsi les coûts et garantissant la réussite du processus de différenciation. Pour valider cette approche, nous avons centré notre étude sur la différenciation de cellules pluripotentes en cellules de la peau, telles que les mélanocytes et les kératinocytes basaux. Ces processus sont actuellement évalués à l'Institut I-Stem pour la production cellulaire clinique destinée au traitement des atteintes cutanées.Dans ce contexte, le premier objectif de ma thèse visait à caractériser au niveau génomique et transcriptomique le protocole de différenciation des cellules pluripotentes humaines en mélanocytes. Ces analyses ont permis d'évaluer la stabilité génomique lors de l'expansion des mélanocytes et de développer un test adaptable à différents modèles cellulaires. Les analyses transcriptomiques ont révélé des gènes clés associés à ce processus, ouvrant ainsi la voie à leur évaluation et à leur suivi pour la qualification de la différenciation.Le deuxième objectif de cette étude était d'utiliser des analyses de séquençage de cellules uniques pour explorer l'hétérogénéité cellulaire de la différenciation des kératinocytes basaux dérivés de cellules pluripotentes humaines. Ces données ont été combinées avec des approches protéomiques afin d'identifier les acteurs clés de ce processus cellulaire. À la suite de ces analyses, nous nous sommes concentrés sur la modulation des protéines sécrétées dans le milieu de culture. Cette approche nous a permis d'identifier des marqueurs pertinents qui reflètent avec précision l'évolution de la production directement dans le surnageant cellulaire. Ces résultats offrent désormais la possibilité de mettre en place des contrôles qualité non invasifs pour la production de cellules dérivées de cellules pluripotentes humaines.